Perte de chance et homéopathie : toutes les vérités sont bonnes à dire

Les opposants à l’homéopathie mettent régulièrement en avant le fait du risque de “perte de chance” pour les patients. Un argument qui ne tient pas la route face à une observation scrupuleuse de la situation. Non seulement l’homéopathie ne génère pas d’avantage de perte de chance que d’autres thérapies, mais elle permet bien souvent d’en réduire le nombre.

“Perte de chance”. C’est une des marottes des anti-homéopathie. En suivant dans un premier temps les prescriptions homéopathiques de leurs médecins, ou en faisant de l’automédication, les patients risqueraient de passer à côté de troubles et maladies potentiellement graves, et perdraient un temps précieux pour s’orienter vers des traitements adaptés à leur condition. Et de donner l’exemple de Steve Jobs qui, traité par naturopathie (et non homéopathie), aurait laissé son cancer progresser sans le soigner correctement.

Cet argument, souvent utilisé par des médecins hostiles à l’homéopathie, pose avant tout une problématique morale : celle de prendre les patients pour des imbéciles, incapables de différencier les troubles habituels qui requièrent l’usage de l’homéopathie de maladies plus graves nécessitant une consultation médicale. Cela nie en outre tout libre-arbitre de la part des patients.

Le parti pris des médecins homéopathes va à contre-sens de cette vision dogmatique. L’automédication est sans risque quand elle est pratiquée dans un cadre informé en prenant en compte les conseils d’usage qui insistent sur le fait de ne jamais passer outre ses connaissances et sa capacité de juger de la gravité d’une affection.

En règle général, tout symptôme qui traîne plus de vingt-quatre heures doit entraîner une consultation médicale, qu’il s’agisse d’une fièvre, de douleurs thoraciques, de constipation, de malaises, une gêne respiratoire ou une toux. La règle d’or de l’homéopathie est que tout symptôme inquiétant ou durable doit être consulté.

Il est primordial de comprendre que le médicament homéopathique ne peut être efficace que dans les possibilités de réaction de l’organisme. A titre d’exemple, Ignatia, un médicament prescrit pour les cas de colites spasmodiques, est sans effet en cas de crise d’appendicite. Gelsemium apaise les mots de tête des états grippaux, mais pas ceux, plus intenses et fébriles, liés à une méningite.

L’homéopathie ne génère donc pas de « perte de chance » à la différence d’un certain nombre de médicaments conventionnels, ce qui fragilise encore plus la posture des opposants à l’homéopathie. C’est notamment le cas des antalgiques et anti-inflammatoires. La fièvre d’un enfant peut être calmée par ces médicaments et masquer une infection urinaire. Idem d’un mal de dos persistant qui peut signifier le développement de métastases osseuses.

Ce sont des exemples parmi tant d’autres qui, sans être communs, se voient plusieurs fois dans la carrière d’un médecin. De la même manière qu’une étude récente a démontré que l’usage de l’homéopathie dans le traitement de la dépression avaient moins de perte de chances que ceux traités par antidépresseurs dans la dépression réactionnelle, avec un taux de suicide moindre. Cette étude (EPI3-Laser18), la plus grande faite à ce jour, a impliqué 825 médecins et 8 559 patients.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.