EPI3 : 3 défis majeurs de santé publique auscultés

Les problèmes ORL, les troubles musculo-squelettiques et les troubles anxieux représentent en France trois défis majeurs de santé publique. L’enquête menée par le laboratoire pharmaceutique Boiron, EPI 3, a couvert ces trois champs pour dresser une photographie des prescriptions en homéopathie et médecine générale. Résultats inspirants. Pourquoi s’en priver ?

On va tout de suite accorder un point aux anti-homéopathie : l’étude EPI 3 n’est pas une évaluation pharmacologique classique des médicaments. Non, l’intérêt de l’étude EPI 3, menée par le laboratoire Boiron, réside dans la photographie qu’elle dresse de la pratique de l’homéopathie en médecine générale en France sur trois enjeux de santé publique : les douleurs musculo-squelettiques (DMS); les infections des voies aériennes (IVA) ; les troubles du sommeil, l’anxiété et la dépression (SAD), trois pathologies qui représentent une part très importante des consultations en médecine générale.
Autrement dit, de date à date l’étude a documenté et comparé les patients selon la pratique médicale (conventionnelle, homéopathique ou mixte) choisie par leur médecin généraliste. Et ses résultats démontrent l’intérêt de l’homéopathie pour la santé publique.

Les infections des voies aériennes (IVAS) : deux fois moins d’antibiotiques

Les patients ayant des infections du tractus respiratoire supérieur suivis par des médecins homéopathes ont déclaré un an après avoir utilisé deux moins d’antibiotiques (-57%), et d’antipyrétiques/anti-inflammatoires (– 46 %) par rapport aux patients suivis par des médecins à la pratique conventionnelle. Et les probabilités de rémission des infections des voies aériennes (résolution des symptômes ou amélioration importante) ne varient pas significativement selon les pratiques.)

Les douleurs musculo-squelettiques (DMS) : deux fois moins d’anti-inflammatoires non stéroïdiens

Les résultats concernant la cohorte douleurs musculo-squelettiques (DMS) portent sur 1 153 patients. Quatre critères ont été étudiés : l’évolution de la douleur, la consommation médicamenteuse, les effets secondaires des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) et le critère de perte de chance (risque d’avoir une complication ou une évolution vers la chronicité selon le mode de prise en charge). Sur douze mois de suivi, les bénéfices cliniques et l’évolution de la douleur étaient comparables. En revanche, les patients souffrant de DMS aiguës et chroniques suivis par un médecin homéopathe ont déclaré avoir utilisé deux fois moins souvent un AINS (– 46 %) que les patients suivis par des médecins à pratique conventionnelle et quasi deux tiers en moins d’analgésiques (- 60%).

Les troubles de l’anxiété et de la dépression : deux tiers en moins de psychotropes

Les résultats de la cohorte concernant l’anxiété et la dépression sont particulièrement intéressants. Sur les douze mois de suivi, les patients suivis par les médecins homéopathes déclaraient avoir utilisé deux tiers en moins de psychotropes (-71%). Dans la sous-cohorte trouble du sommeil, après un an, ils déclaraient avoir utilisé trois quart en moins de psychotropes (- 75%).

Des résultats à méditer sur ces probabilités de diminution de consommation de médicaments au regard des enjeux de santé publique mais aussi, dans le contexte actuel de réduction des coûts de santé.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.