La médecine est malade

La médecine est malade de son succès. Les médicaments produits depuis les 50 dernières années, sous couvert d’études cliniques randomisées versus placebo, ont pu faire penser qu’à eux seuls ils pouvaient tout guérir.

Certes, les maladies graves cardio-vasculaires, métaboliques (diabète) ou cancer ont régressé, mais la prise en charge des patients s’est dégradée. Les scandales répétés touchant certains médicaments (Mediator, Dépakine), le mésusage répété de certaines drogues comme les antibiotiques ou anti-inflammatoires sous la pression et l’achat de prescriptions de l’industrie pharmaceutique ont entaché la crédibilité de la médecine auprès du public.

Aujourd’hui, 71% des français pensent que l’homéopathie est complémentaire des médicaments conventionnels. Pour beaucoup, ils en ont fait l’expérience puisque 77% de la population a pris des granules pour améliorer sa santé.

Ils sont 74%, ceux que les antis-homéo traitent de crédules à défaut de crétins, à être opposés au déremboursement de l’homéopathie.

La médecine est malade et l’homéopathie est un symptôme. De part son succès thérapeutique et par son mode opératoire, qui nécessite un interrogatoire minutieux pour trouver le médicament de la personne, le médecin qui prescrit de l’homéopathie n’a pas d’autre choix que de prendre le temps d’avoir les réponses à son interrogation. Et ce temps, médical, est accusé d’être le vecteur placebo. Demandons ce qu’ils en pensent aux médecins vétérinaires. La première fonction est l’écoute, comme le stipule l’article 7 du code de déontologie médicale. Le médecin qui prescrit de l’homéopathie ne fait que son travail, et il le fait bien. Etant il y quelques année médecin habilité par la HAS à l’évaluation des pratiques, j’ai pu remarquer que les médecins homéopathes remplissaient parfaitement les critères requis d’une (très) bonne consultation.

En comparaison les Dr Anne Revah-Levy,  chef de service à l’hôpital d’Argenteuil et Laurence Verneuil, chef de service à l’hôpital de Caen établissent ce temps d’écoute à 23 secondes… temps moyen avant que le praticien n’interrompe le patient pour diriger l’entretien.

74% des français on pris de l’homéopathie la jugent efficace et 72% ont eu un résultat efficace lors de leur dernière prise, ce qui explique leur confiance dans cette thérapeutique. Pour 43% cette prise en charge dure depuis plus de 10 ans, preuve qu’elle leur convient.

L’homéopathie est un symptôme et cette médecine, qui ne peut le supporter, cherche à le supprimer. Mais éradiquer l’homéopathie prescrite par des professionnels de santé habilités et formés ne supprimera pas la maladie et le changement est en marche. Pour 83% de la population, il est légitime qu’un médecin prescrive des médicaments homéopathiques en complément d’un traitement conventionnel. Les patients veulent une autre prise en charge et se tournerons vers d’autres thérapeutiques, pratiquées par des non médecins avec une sécurité moindre.

Je peux comprendre que certains de mes confrères, déçus par leurs résultats thérapeutiques en médecine générale ou par le fait que leurs patients cherchent ailleurs une solution pour leur santé, rejettent ce qu’ils ne comprennent pas.

Les patients veulent une autre prise en charge, efficace, sûre et humaine. La médecine intégrative est la réponse à ce besoin.

Par Antoine Demonceaux

Médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste

Bonjour, je m'appelle Antoine Demonceaux. Je suis médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste depuis plus de 35 ans. Je suis également le Président de l'association Centre Ressource Reims.