Passons un bon hiver !

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“Passer l’hiver”, cette expression populaire montre bien à quel point l’hiver est redouté. 

Certaines études ont montré que le nombre de décès supplémentaires pouvait s’élever à 15 000 en hiver. Éternuements, toux, maux de gorge, grippe, gastroentérites, risquent de redevenir notre lot quotidien.

 

Pourquoi des virus en hiver ?

Deux principaux types de virus cohabitent l’hiver : ceux qui sont recouverts d’un « péplos » comme la grippe et ceux qui sont « nus » comme la gastroentérite. 

En quittant la cellule infectée, certains virus s’entourent de la membrane de celle-ci. De ce fait, ils sont enveloppés par la membrane cellulaire. Les virus recouverts ne survivent que peu de temps à l’air libre ou dans le tube digestif car la membrane ne les protège pas, mais cette survie est favorisée par le temps froid et humide. 

Le « péplos » est en effet altéré par les temps chauds et secs. La contamination se fera donc par voie directe respiratoire de personne à personne rapprochée. Ce qui explique la contagiosité particulière l’hiver de la grippe et des affections similaires. 

Les virus « nus » sont très résistants dans l’air comme dans le tube digestif. C’est le cas des virus de la gastroentérite. Bien sûr, la contamination peut se faire par voie aérienne, mais elle sera surtout effective par tout ce qui fait indirectement intervenir les selles : les mains, les objets, les aliments… L’hygiène est un facteur essentiel de prévention.

Le confinement et le manque d’aération

Nous avons vu que la contamination se faisait essentiellement par voie aérienne. La promiscuité, la concentration de personnes dans des endroits mal aérés (transports en communs, écoles, bureaux, magasins…) en font des facteurs de risques importants.

La charge virale

Un virus seul ne peut pas contaminer une personne saine. Il faut une certaine charge

 virale pour qu’il soit pathogène. Un des virus de la gastroentérite, le Rotavirus, doit être présent à raison de 10 à 100 particules pour être dangereux.

Il y aurait plus de virus l’hiver. 

En moyenne, nous inhalons environ 400 000 virus par minute. Heureusement, la plupart sont inoffensifs et sont toxiques pour d’autres espèces : les arbres, les animaux, certaines bactéries… L’ensoleillement joue un rôle important dans la charge virale. Les UV du soleil détruisent une bonne partie des virus.

Et notre immunité

Nous pouvons le constater, nous résistons moins bien l’hiver aux affections virales. Les virus sont plus nombreux et divers facteurs vont aggraver la situation. Le froid fait couler notre nez par une réaction naturelle de réchauffement de la muqueuse, favorisant la pénétration des virus. Si nous avons une mauvaise hygiène de vie (sédentarité, alimentation trop riche, stress répétés), notre organisme se défendra moins bien. Certains déficits comme en vitamine D, vitamine C, zinc ou magnésium pourront également avoir un effet délétère.

 

5 conseils pour un bon hiver

  1. Aérez au maximum votre logement 
  2. Prenez le temps de sortir et de marcher.
  3. Mangez sainement : légumes de saison, fruits, légumineuses, peu de viande et de sucre raffiné.
  4. Complétez votre alimentation avec de la vitamine D (1000 à 2000 UI par jour), de la vitamine C (fruits, légumes frais), du zinc (15mg par jour, des huîtres) et du magnésium (fruits à coque, graines de courge, graines de lin…)
  5. L’homéopathie peut compléter avec Sulfur iodatum 9 CH et Thymuline 9 CH à raison de 10 granules 2 fois par mois.

 

Comme vous le voyez, les viroses hivernales ne sont pas une fatalité. Quelques règles de bon sens et un peu de compléments si besoin vous aideront à passer un bon hiver.

Et bien sûr, n’oublions pas les gestes barrières qui restent le bon réflexe pour limiter les contaminations. 

Prenez bien soin de vous.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.