Les antibiotiques sont de nouveau automatiques

« Les antibiotiques, c’est pas automatique »… Tout le monde se souvient de cette phrase mythique. Elle était utilisée par l’assurance maladie pour sensibiliser à la surconsommation de ces médicaments.

L’apparition des antibiotiques

En 1928, comme souvent pour les grandes découvertes, Alexander Flemming découvre fortuitement un procédé qui va révolutionner la médecine. Une culture de bactérie a été bloquées par un champignon parasite : la pénicilline. Sa production industrielle débutera en 1942 changeant le pronostic de maladies qui semblent actuellement maitrisables comme la pneumonie ou l’infection post-chirurgicale. Les antibiotiques sont actifs contre les bactéries et ont depuis essayés de s’adapter aux différentes familles de ces hôtes indésirables. Répétons-le, ils n’ont aucune action sur les virus qui sont une des premières causes d’infections des voies aérienne supérieures de l’hiver.

La consommation actuelle d’antibiotiques

Aujourd’hui, le mésusage des antibiotiques devient la cause la plus importante d’une des catastrophes sanitaires à venir : la résistance des bactéries à leur efficacité. L’antibio-résistance gagne du terrain au point de devenir un problème majeur dans nos hôpitaux. Or, une récente enquête (ministère de la santé) montre que 8 médecins sur 10 ont des difficultés à refuser un antibiotique à leurs patients. Devant ces chiffres difficiles à accepter, certains médecins rejettes la faute sur le monde animal, son alimentation et ses traitements abusifs…

La France est le cinquième pays européen en matière de consommation d’antibiotiques avec une moyenne supérieure à 20%. Et 72% de ces médicaments le sont par des médecins généralistes. La campagne de la sécurité sociale a eu son efficacité puisque la prescription des antibiotiques avait chuté dans les années 2000 de près de 30%.

Les raisons de sur prescription sont multiples : peur du risque de sur infection lors d’une atteinte virale, craintes de conséquences médico-légales, pression des patients « vous savez bien docteur, sans antibiotiques, sa fièvre ne baissera pas. » Si les médecins généralistes ne veulent pas être les boucs émissaires de ce mésusage fortement réclamé par leurs patients, ils ont à leur disposition peu d’alternative. La seule parade officiellement conseillée pour une infection virale avec de la fièvre reste le paracétamol. Les patients ne sont pas dupes, ils constatent quotidiennement la faiblesse de cette thérapeutique symptomatique qui ne permet pas toujours à l’organisme de se défendre correctement.

D’autres possibilités à exploiter

Une étude observationnelle de grande amplitude (plus de 8 000 patients et 400 médecins) a montré que les patients soignés par homéopathie consommaient 50% d’antibiotiques en moins pour des résultats thérapeutiques équivalents à ceux qui ne suivaient pas cette thérapeutique. L’homéopathie, en plus d’agir sur l ‘inflammation réactionnelle naturelle de l’infection virale, permet à l’organisme de mettre en place plus efficacement ses défenses immunitaires. L’expérience clinique nous montre que dans un grand nombre de cas, les antibiotiques ne sont pas nécessaires. Alors, à quand la prochaine campagne : « Avec l’homéopathie, les antibiotiques ne sont pas automatiques » ?

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.