Objectif hivernal : comment ne pas attraper le rhume ?

Déjà, c’est quoi un rhume ?

Avant tout, le rhume, encore appelé rhinopharyngite ou coryza débute par une inflammation des muqueuses du nez et du pharynx. D’abord congestive, la phase inflammatoire se traduit par un nez bouché, puis un écoulement plus ou moins abondant clair. Ces symptômes peuvent s’accompagner d’éternuements, d’une toux sèche, de conjonctivite dans les cas les plus fréquents. Avec une réaction inflammatoire de l’organisme plus importante, des douleurs musculaires, des maux de tête, de la fièvre, etc. vont s’ajouter. D’ailleurs, la covid-19 répertorie fréquemment ces symptômes dans sa phase débutante. Si la phase inflammatoire est trop brutalement supprimée (anti-inflammatoires) ou si l’organisme ne parvient pas à mettre en place ses défenses immunitaires, on risque la surinfection ou l’orage inflammatoire cytokinique.

La faute aux virus, certes

Bien sûr, la majorité des rhumes est d’origine virale. Ils sont nombreux à être en cause dans la rhinopharyngite : rhinovirus, adénovirus, influenza et les coronavirus. L’infection virale produit une réaction inflammatoire locale nécessaire à l’installation des défenses immunitaires. Un afflux de sérum sanguin, apportant les cellules de défenses de l’organisme aptes à détruire les cellules infectées. Ces défenses sont déclenchées et amplifiées par des cellules sentinelles qui se manifestent par le syndrome inflammatoire. La gestion thérapeutique de cette crise est délicate : comment réduire l’inflammation sans la supprimer au risque de ne pas mettre en place les défenses immunitaires. Le tout paracétamol ou la prise d’anti-inflammatoires dans la phase d’invasion de la covid-19 a montré que cela pouvait favoriser une aggravation après quelques jours d’une inflammation non résolue.

Mais pas que celle des virus !

Une rhinopharyngite peut également être le fait d’un refroidissement brutal en étant trop peu couvert ou au contact d’un froid très humide comme après une séance de sport. L’organisme réagit à cette agression par une inflammation parfois brutale. La meilleure attitude dans ce cas est de mettre le corps dans un environnement très chaud pour l’aider à optimiser la réaction (douche, bain, sauna…). Une transpiration salutaire sera le signe de l’amélioration. La prise de médicaments visant à supprimer les symptômes fait, en revanche, prendre le risque d’une aggravation. L’air sec froid dehors ou chaud à l’intérieur (chauffage au bois ou électrique) en provoquant un assèchement des muqueuses est également un facteur important. Pensez à humidifier les pièces de vie et les chambres.

Pour certains, le rhume peut être la conséquence de produits très réactifs au niveau des muqueuses comme les bisulfites. Vous avez bu de jeunes vins rouges ou blancs ? Un nez bouché, des éternuements ou des maux de tête après leur absorption peuvent être signe de cette sensibilité. Une simple dose homéopathique de Sulfur 15 CH après coup suffira souvent à régler le problème. Le confinement est également redoutable et favorise la contamination intra familiale. Le manque d’oxygénation, la sédentarité et le stress détériorent aussi nos défenses immunitaires.

Comment prévenir le rhume ?

Le processus inflammatoire, nous l’avons vu est une réaction normale et salutaire de l’organisme face à une agression. Afin qu’elle soit la plus banale possible, il faut donc agir en amont.

  1. Stimulons nos défenses immunitaires

Tout d’abord, la vitamine D à raison de 1000 à 3000 UI par jour a fait ses preuves. Les dosages de vitamine D dans nos régions sont unanimes, nous sommes pratiquement tous en carence. S’il est suffisant de mettre l’équivalent de nos avant bras au soleil pendant 20 minutes par jour pour avoir suffisamment de vitamine D, ce n’est pas donné à tout le monde. Les séjours au soleil ou en montagne par ces temps de restrictions ne sont pas toujours faciles.

Ensuite, le Zinc, dosé à 15 mg par jour a montré ses capacités antivirales. Il se présente sous forme d’oligoéléments faciles à prendre et sans danger. D’ailleurs, le zinc ne se stocke pas dans l’organisme. Il est très consommé lors des attaques virales et, de manière générale, une supplémentation semble indispensable.

  1. Une aération plus régulière

L’activité physique n’a que des avantages. Je ne vous parle pas de sport, mais d’une aération régulière avec de la marche ou du vélo. Cela active la circulation, y compris des cellules de défense immunitaires, favorise l’oxygénation des tissus, l’oxygène est le meilleur des antibiotiques naturels, et permet de neutraliser une partie de notre stress.

  1. Des thérapeutiques adaptées

Supprimer les symptômes de début de rhume présente un certains nombre de risques de surinfection ou d’aggravation de l’inflammation. De ce fait, la médecine intégrative, qui associe des thérapeutiques complémentaires ou alternatives traditionnellement reconnues pour être efficace, pourra vous aider.

Quelques petites astuces peuvent vous permettre de stimuler votre organisme pour l’aider à être plus performant.

  • Stimuler par pression des points d’acupuncture pour soulager : à la racine du nez et dans l’espace entre le pouce et l’index.
  • Trempez vos avant bras quelques minutes dans de l’eau très chaude, votre nez se débouchera dans l’instant.
  • Prenez 30 mg de Zinc, 1 gramme de vitamine C, une à trois ampoules de Cuivre en oligoélément pour booster vos défenses immunitaires.
  • L’homéopathie peut vous aider : Aconit 5 CH dans les suite d’un coup de froid sec, Dulcamara 5 CH si vous subissez un refroidissement humide, Allium cepa 5 CH si votre nez cou comme une fontaine et u dose de Sulfur 15 CH si vous avez bu du vin contenant des sulfites.

Pour finir, le rhume est banal, mais le coronavirus de cette pandémie nous a montré un élément essentiel. Si nos défenses immunitaires ne sont pas performantes, tous les virus peuvent rapidement devenir dangereux et nous ne pourrons jamais nous prémunir de chacun d’entre eux avec des vaccins.

 

 

 

 

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.