Mieux comprendre le mal de dos afin de réussir à le soulager

D’abord, comment fonctionne notre dos ?

Comprendre comment il fonctionne et comment le soulager vous sera certainement bénéfique puisque cette pathologie qui semble banale constitue, en effet, un des premiers problèmes de santé publique. Elle est d’ailleurs source d’une grande consommation de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires non dénués d’effets secondaires. Si on ajoute à cela les examens complémentaires (radiographies, scanners, IRM), le prix à payer pour essayer d’aller mieux est souvent très élevé. En ce domaine, les maux de dos ont des origines qui peuvent être très diverses.

Celui-ci est constitué d’une armature solide constituée par les 24 vertèbres (7 cervicales, 12 dorsales et 5 lombaires) auxquelles s’ajoutent des vertèbres « soudées » (sacrum et coccyx). Cet ensemble est mobile grâce aux articulations postérieures et l’amortissement est généré par les disques intervertébraux. Des ligaments et des muscles intervertébraux très puissants viennent renforcer le tout. La moelle épinière génère des nerfs moteurs et sensitifs qui passent par des trous intervertébraux pour innerver les différentes zones du corps. Enfin, les muscles postérieurs cervicaux, dorsaux et lombaires assurent le haubanage de toute la partie postérieure de notre corps. Cette anatomie explique donc les différentes causes de mal de dos.

Le système articulaire

Les articulations sont soumises à de fortes contraintes dans notre quotidien, surtout au niveau lombaire et cervical. En effet, une usure (arthrose) peut s’installer et générer des douleurs mécaniques à l’effort ou inflammatoires au repos (la nuit) qui auront tendance à perdurer. Le facteur majeur de l’aggravation de l’arthrose est la sédentarité, avec son pendant habituel, l’ankylose. Cette arthrose peut être également à l’origine de « pincements » des nerfs émergeants de la colonne vertébrale déclenchant des névralgies très douloureuses. L’arthrose peut être à l’origine d’un rétrécissement du bas de la colonne vertébrale, déclenchant ce que l’on appelle « une sténose du canal rachidien » avec son cortège de douleurs et de troubles musculaires.

La structure discale

Les disques intervertébraux peuvent être sur-sollicités et se déformer, provoquant une hernie discale, saillie sur le bord de la vertèbre du noyau (dur) de cet amortisseur. Le manque d’hydratation et des efforts inconsidérés sont souvent à l’origine de cette pathologie. La prévention du geste est indispensable.

L’appareil musculaire

Les nombreux muscles qui soutiennent notre dos peuvent être trop sollicités. Qui n’a pas le souvenir d’une suite de déménagement ou d’une séance de sport mal entraîné avec des amis. La contracture musculaire est probablement la cause la plus fréquente des maux de dos. Associée à un spasme d’un muscle appelé psoas qui s’attache derrière au niveau lombaire et sur le bassin devant, le lumbago aigu, qui nous fige dans des positions antalgiques tordues peut nous clouer au lit pendant plusieurs jours.

L’aspect inflammatoire et osseux

Certaines maladies auto-immunes comme la spondylarthrite ankylosante peuvent déclencher des symptômes inflammatoires importants. Ceux-ci s’expriment surtout au repos et le matin au réveil avec une ankylose importante. L’ostéoporose, qui se caractérise par une déminéralisation osseuse, peut vous donner des douleurs de la colonne vertébrale surtout liées à des tassements de vertèbre.

Alors, comment prévenir le mal de dos ?

  1. Garder une activité physique régulière

Marche, vélo, natation, tout est bon pour le dos quelque soit la pathologie. Bien sûr, si la douleur ou l’inflammation sont trop importantes le type d’activité physique sera à adapter.

  1. Mettre en place des séances d’étirements

Pour ainsi dire, ils devraient être pratiqués tous les jours pour avoir une efficacité maximum. En cas de doute, demandez à votre médecin ou à un kinésithérapeute.

  1. Prévenir les gestes toxiques

En matière de mal de dos, les gestes parasites et les mauvaises habitudes sont aussi à abandonner. Ne vous penchez pas sans prendre un appui, pensez à plier les jambes pour porter en mettant la charge au plus près du corps. Attentions aux gestes répétitifs et aux mauvaises positions au bureau ou en télétravail. La hauteur de votre écran un peu plus bas que celle des yeux est importante pour vos cervicales. Enfin, un appui des mains pout taper sur votre clavier vous évitera des douleurs dorsales insupportables.

  1. Maintenir une bonne hydratation

Une hydratation insuffisante est souvent source de blessures (musculaires, ligamentaires ou des disques intervertébraux). Ainsi, pensez à boire au moins 1l1/2 à 2 litres d’eau par jour toute l’année. En effet, l’hiver et le froid ne vous dispensent pas de cet apport hydrique.

  1. Équilibrer son alimentation

Dans l’ensemble, les aliments trop acides, un excès de viande ou de graisses seront préjudiciables pour vos articulations. Par conséquent, veillez à respecter une alimentation équilibrée riche en légumes et en fruits de saison.

  1. Les traitements complémentaires

L’objectif sera de limiter au maximum les antalgiques et les anti-inflammatoires. En revanche, Arnica pour une atteinte musculaire, Ruta pour une douleur ligamentaire ou Nux vomica pour un spasme du psoas vous rendront service. Une douleur chronique du dos sans support lésionnel validé par votre médecin vous fera consulter un ostéopathe et/ou une acupuncteur dont les résultats sont probants.

  1. Maîtriser ses émotions

Pour finir, c’est bien connu, le stress contracte le dos et aggrave les problèmes ostéo-musculaires. De ce fait, n’hésitez pas à faire de la sophrologie, de la relaxation ou de la méditation pour apprendre à mieux gérer vos émotions. Cela peut vous éviter des souffrances inutiles et qui pénalisent la vie au quotidien.

Enfin, le mal de dos n’est pas une fatalité et son meilleur traitement est la prévention.

Sources

 

 

 

 

 

 

 

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.