Médecines intégratives : quels remboursements par la Sécurité sociale ?

N’étant pas encore considérées comme des spécialités médicales, les médecines intégratives bénéficient pas toujours d’un remboursement par la Sécurité sociale. Si l’homéopathie et l’acupuncture sont par exemple prises en charge par l’Assurance maladie, ce n’est pas le cas de l’ostéopathie, de la naturopathie ou de la sophrologie, qui ne sont potentiellement remboursées que par les complémentaires santé

Les médecines alternatives n’ont pas le même traitement

L’OMS en dénombre plus de 400. Qu’elles soient nouvelles ou ancestrales, fondées sur des thérapies manuelles ou biologiques, les médecines alternatives sont plébiscitées, selon l’Ordre des médecins, par près de 40% des Français chaque année. Ces thérapies sont efficaces pour soigner des maux comme le stress, l’anxiété, les troubles du sommeil, les maux de dos, les troubles du comportement alimentaire, les rhumatismes, les troubles ORL ou encore les problèmes de fertilité.

Malgré cette utilité, seules quatre types de spécialités de médecine alternative sont reconnues par l’ordre des médecins : l’homéopathie, l’acupuncture, la mésothérapie et l’ostéopathie. Parmi ces quatre, deux seulement bénéficient d’un remboursement par l’Assurance maladie : l’homéopathie et l’acupuncture. A condition toutefois qu’elles soient pratiquées par un médecin conventionné. Néanmoins, à titre exceptionnel, la Sécurité sociale peut accorder un remboursement partiel des dépenses de médecine alternative, sous réserve que les séances aient été prescrites par un médecin intégré au parcours de soins coordonnés.

Les complémentaires santé pour les médecines non prises en charge par la sécu

D’une manière générale, pour prétendre à une prise en charge des autres spécialités de médecine alternative, il faut donc se tourner vers une complémentaire santé. Pour répondre à cette évolution des traitements, les mutuelles spécialisées en médecines alternatives commencent à émerger. Par ailleurs, pour pallier l’absence de remboursement par la Sécurité sociale, de plus en plus de mutuelles classiques proposent de nouvelles garanties.  Leur prise en charge peut aller du forfait annuel à la surcomplémentaire « médecine douce », si l’on fait appel aux talents d’un ostéopathe, d’un acupuncteur, ou encore d’un étiopathe et d’un chiropracteur.

Il faut généralement souscrire une option médecine alternative pour prétendre au remboursement de plusieurs séances chaque année. Un patient qui consulte un ostéopathe, un sophrologue ou un naturopathe doit renvoyer la facture à sa complémentaire santé qui remboursera une partie de la consultation si le contrat le prévoit.

L’homéopathie continue à être remboursée

Pour ce qui concerne l’acte d’homéopathie, il est encore possible de se faire rembourser par la sécurité sociale à hauteur de 15% en 2020. Quant aux produits homéopathiques prescrits par un médecin et récupérés chez le pharmacien, il n’y a presque rien à payer, sauf exception. Le différentiel étant le plus souvent pris en charge par la mutuelle (le reste à charge ou tiers-payant), après intervention de la Sécurité sociale.

Pour un médicament remboursé 15%, le reste à charge est de 85%. Mais si les mutuelles ont obligation de rembourser les médicaments. En 2020, la plupart des complémentaires santé vont continuer à rembourser l’homéopathie

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.