Désertification médicale : les médecines intégratives comme solutions ?

La désertification médicale, ou pénurie des médecins, pose actuellement un grave problème de santé publique. Pour assurer les services de soins sur l’ensemble du territoire français, plusieurs solutions ont été avancées, dont la télémédecine. Mais ne devrait-on pas aussi regarder du côté des médecines intégratives ?

La désertification médicale renvoie au manque de praticiens dans une zone donnée, qu’il s’agisse de médecins généralistes, médecins spécialisés ou auxiliaires médicaux. En France, les principales baisses d’effectifs se font à l’extérieur des agglomérations, notamment dans les zones rurales.

Le désert médical, un véritable problème de santé publique

Selon une étude du Conseil national de l’ordre des médecins, chaque année, la France compte près de 1 000 généralistes en moins sur son territoire. Depuis 2007, le nombre de médecins généralistes a diminué de 6,5 %. Au moins, 11.329 communes sont des déserts médicaux, soit une commune sur trois. Ainsi dans plusieurs régions, obtenir un rendez-vous chez un médecin généraliste ou spécialiste relève du chemin de croix. Et il n’est pas rare de faire plusieurs kilomètres pour une consultation, sans compter que les délais d’attente sont souvent longs. Du côté des médecins, débordés, plusieurs d’entre eux ne prennent plus de nouveaux patients. Ce qui oblige certains patients à consulter les urgences pour des cas bénins.

Cette situation s’explique notamment par l’instauration, depuis 1971, du numerus clausus, qui vise à réglementer et limiter l’accessibilité à la profession pour les étudiants en médecine. Mais également part la faible propension des jeunes médecins à travailler en zone urbaine.
Pour résoudre ce problème de santé publique, plusieurs solutions ont été avancées : la promotion de la télémédecine, le recrutement de médecins étrangers, l’incitation des jeunes médecins à exercer dans les zones rurales ou encore la constitution de maisons médicales.
Mais ces solutions n’ont jusqu’alors vraiment rien changé.

Les thérapeutes ont leur place à l’hôpital

Dans ce contexte, les médecines dites intégratives (chiropratique, sophrologie, acupuncture, hypnothérapie, naturopathie…) connaissent un engouement croissant. « L’intérêt des patients n’est pas nouveau, mais il est plus marqué sur un territoire touché par le manque de généralistes », indique le Docteur Marc Hung, médecin généraliste en Villeneuvois. Selon lui, certains patients, réfractaires aux traitements pharmacologiques, tournent également le dos à la médecine académique.

Les médecines intégratives seraient-elles la solution au désert médical ? Les cabinets d’homéopathie font leur entrée dans les centres de santé. Ces thérapies apportent des solutions qui fonctionnent vraiment, en particulier pour prévenir certaines pathologies. En travaillant avec les médecins dans un vrai partenariat, les thérapeutes participent à rendre moins surchargées les salles d’attente et les urgences. Grâce à elles, l’on pourrait par ailleurs remettre sur le chemin de la médecine ceux qui refusent de voir un généraliste depuis des années.

Les médecines alternatives préviennent contre les maladies

Contrairement à la médecine allopathique, les thérapies considèrent le patient dans sa globalité. Dans une démarche médicale intégrative, le médecin prend en compte une multitude de facettes de la vie du patient : l’alimentation, l’activité physique, le stress, le sommeil, le climat de travail, etc car elles peuvent faire partie intégrante d’un trouble de santé. En emmenant les personnes à avoir une vie saine, on évite les maladies et donc de déborder les médecins.

L’homéopathie, l’une des médecines intégratives les plus connues, se distingue par sa capacité à soigner les petits maux et inconforts du quotidien. Elle lutte par exemple contre les troubles digestifs pour les femmes enceintes (nausées, vomissements, hémorroïdes…), les troubles du sommeil, la fatigue, le stress, les douleurs aiguës (sciatiques, lombalgies, douleurs périnéales…) ou les troubles urinaires.

En plus, elle permet une consommation moindre de médicaments (ce qui résout les problèmes de mésusage et donc de santé publique), et cela sans risques (risques de complications ou d’effets secondaires).

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.