Médecines intégratives : concept et enjeux, le cas pratique de l’homéopathie

Apparues dans les années 1990 aux États-Unis, les médecines intégratives sont nées de la nécessité de prendre en compte l’évolution des modes de vie (alimentation, activité physique, bien-être en général) dans la conception de pratiques de santé. Elles reposent sur des faits scientifiquement prouvés et se focalisent sur le patient.

Une somme des médecines complémentaires et conventionnelles

Aujourd’hui, l’on emploie invariablement les termes de médecine complémentaire, traditionnelle, alternative, douce, holistique ou intégrative pour évoquer les médecines non conventionnelles. De façon synthétique l’on peut distinguer trois véritables branches :

– La médecine alternative, qui consiste à substituer d’autres voies thérapeutiques à celles de la médecine conventionnelle. Il s’agit par exemple d’utiliser des produits à base de plantes médicinales à la place de médicaments sur ordonnance.

– La médecine complémentaire, qui se fonde sur l’usage de thérapeutiques non conventionnelles combinées à la médecine conventionnelle. Par exemple, le praticien pourrait proposer une séance d’acupuncture suivie de la prise d’un analgésique ou des techniques de méditation ou de yoga utilisées en conjonction avec des tranquillisants.

– La médecine intégrative, elle, incorpore des pratiques de la médecine occidentale et de la médecine complémentaire. Elle met à profit les meilleurs éléments disponibles des deux démarches thérapeutiques. Le fait qu’elle tienne compte du rapport entre la vie psychique, biologique et spirituelle de la personne, qu’elle considère dans toutes ses dimensions, est une de ses plus importantes caractéristiques.

Bien que cette dernière inclue les principes de la médecine non conventionnelle, elle n’a recours qu’aux approches dont les effets ont été scientifiquement vérifiés. Elle utilise des thérapies pour lesquelles il existe des données scientifiques de haute qualité quant à la sécurité et à l’efficacité des traitements.

Les médecines intégratives sont nées d’une crise de confiance entre patients et professionnels de la santé. En effet, le système médical actuel est mal adapté pour soigner les infections chroniques. Les médicaments sont le plus souvent invasifs et le malade traité comme un organe. Ils deviennent des objets de statistiques et même des cobayes. Sans oublier que la médecine conventionnelle se veut dépersonnalisée : un même remède pour tout le monde, alors que les physiologies et les problèmes ne sont pas les mêmes.

Le patient remis au cœur de la thérapie

En plus, les médicaments luttent contre des réactions chimiques souvent physiologiques et n’ont aucune capacité à s’adapter à une physiologie humaine en constant mouvement. On ne peut pas non plus envisager d’opérer en permanence. Il faut donc faire évoluer notre modèle de soin sans détruire le précédent. C’est ce que font les médecines intégratives. Elles remettent le patient au cœur de la thérapie. Ce dernier n’est plus seulement considéré comme un organe, mais pris dans sa globalité.

La relation entretenue entre le patient et son médecin prend une importance particulière et repose sur un climat de confiance. Dans une démarche médicale intégrative, le médecin tâchera de récolter le maximum d’informations sur son patient afin de le diriger vers les soins qui lui sont le plus adaptés. Pour cela, il prend en compte une multitude de facettes de la vie du patient. A savoir : l’alimentation, l’activité physique, le stress, le sommeil, le climat de travail, etc. car elles peuvent faire partie intégrante d’un trouble de santé.

L’homéopathie, l’une des meilleures médecines intégratives

En ce sens, l’homéopathie pourrait être considérée comme l’une des meilleures médecines intégratives et l’une des plus vieilles aussi. Elle évite de basculer vers une médecine dépersonnalisée et autocentrée en proposant des soins adaptés à chaque individu. Les remèdes homéopathiques sont obtenus à partir de préparation, par des dilutions successives d’un extrait initial, dit teinture mère, obtenue par divers procédés selon la souche homéopathique. Ils peuvent se présenter sous des formes pharmaceutiques classiques, comme des pommades, des comprimés à avaler ou à sucer, des gommes, des suppositoires, des sirops, des ampoules buvables, etc.

L’avenir de la médecine

Indéniablement, les médecines intégratives représentent le futur de la santé. Avec elles, s’ouvre une nouvelle ère, celle de l’individualisation des soins par la pluridisciplinarité et la complémentarité des approches thérapeutiques. Celles-ci, dans leur synergie, permettrons une efficacité décuplée et une « responsabilisation » des patients. Ces derniers devenant acteurs de leur propre guérison.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.