CHU de Grenoble : l’homéopathie a fait ses preuves pendant plus de 20 ans

Dans un billet publié sur Mediapart, le Dr Jacques Jobert, ancien chef de clinique et ancien président de l’école d’homéopathie Dauphiné-Savoie, revient sur l’apport de l’homéopathie au CHU de Grenoble, où il était chef de service de chirurgie pédiatrique pendant plusieurs années.

Selon le Dr Jacques Jobert, dans les années 1980, alors qu’il exerçait en tant que chef de clinique assistant de pédiatrie puis attaché en néonatologie, il a constaté l’importance de l’homéopathie pendant la grossesse et la petite enfance. Dans le service de chirurgie infantile du CHU de Grenoble, avec le Dr Alibeu, il avait établi un protocole de soins diffusé sur le réseau Intranet de l’hôpital. Les résultats étaient particulièrement intéressants. Les remèdes homéopathiques faisaient leurs effets sur les troubles du sommeil chez l’enfant.

Il existait une collaboration étroite entre médecine allopathique et homéopathie

Par ailleurs, l’homéopathie était utilisée dans le service pour traiter et prévenir en péri-opératoire les douleurs, nausées et vomissements, troubles du transit, peurs, anxiété, agitation, œdème, hématomes. « Avec le docteur Jobert, nous avons publié dans la revue Pédiatrie en 1990 un article intitulé : Aconit en dilution homéopathique et agitation post-opératoire de l’enfant », témoigne le docteur Alibeu, ancien anesthésiste-réanimateur de chirurgie infantile puis chef du Centre d’évaluation et de traitement de la douleur du CHU de Grenoble.

De plus, « Cet article rendait compte d’une étude contrôlée randomisée en double aveugle contre placébo réalisée dans le service de chirurgie pédiatrique auprès de 50 enfants. Elle a montré que le médicament Aconit en dilution homéopathique (4CH) était efficace sur l’agitation postopératoire de manière très significative (95% de bons résultats avec Aconit contre 30% avec le placébo) », note pour sa part le Dr Jacques Jobert. Ce qui montre l’existence d’études contrôlées convaincantes en faveur de l’efficacité de l’homéopathie.

Cette scientificité de l’homéopathie a permis une étroite collaboration entre médecine allopathique et homéopathie au sein des centres de santé, dans les années 80 et 90. Malheureusement aujourd’hui, la polémique a eu raison de cette complémentarité.

Les recherches en nanotechnologies vont dans le sens de l’homéopathie

Selon Jean Calop, professeur émérite à l’Université Grenoble-Alpes et membre de l’Académie nationale de pharmacie, les opposants de l’homéopathie refusent de voir la vérité en face, que l’homéopathie fonctionne bel et bien. Mais, selon lui, la vérité finira forcément par éclater et ce moment n’est plus bien loin.

« Les nanotechnologies sont actuellement en pointe et les progrès sur l’infiniment petit sont loin d’être terminés. Nous n’avons pas encore le niveau de preuve pour démontrer la présence de nano molécules au niveau de certains récepteurs mais c’est une réflexion réductrice. Les recherches actuelles sur les médicaments innovants conduisent non plus à des produits chimiques mais bien à comprendre le langage cellulaire à partir de messages biochimiques ; ces médicaments innovants sont tous cette année issus des biotechnologies. Pas un seul sélectionné n’est d’origine chimique », a-t-il déclaré tout en soutenant une collaboration apaisée entre les deux médecines.

Un homéopathe est d’abord un médecin

Aussi, pour ceux qui traitent les homéopathes de charlatans, il faut rappeler qu’un médecin homéopathe est titulaire d’une thèse de médecine obtenue après le cursus habituel des études de médecine. Pour apprendre l’homéopathie, il s’est adressé à une école d’homéopathie gérée par des homéopathes. Cette école respecte un programme défini par le Ministère de la santé. En outre, le médecin homéopathe a appris à interroger, il a été mis en situation pour interroger et examiner, « prendre le cas », établir une observation complète, modèle du genre.

Bien plus encore, après une double formation classique et homéopathie, le praticien a le choix entre deux techniques, la médecine classique et l’homéopathie. Dans la plupart des cas, avec l’expérience acquise au cours des ans, l’homéopathie prend de plus en plus d’importance dans sa pratique pour la pathologie courante, les maladies aiguës bénignes, les troubles fonctionnels, les traumatismes sportifs et la pathologie psychosomatique.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.