Trois ans après avoir mis en place le service d’acupuncture, qui fonctionne bien, la maternité de Thiers a commencé à proposer des consultations en homéopathie pour les femmes enceintes, afin d’apaiser les douleurs liées à la grossesse. Le service est pris en charge par la Sécurité sociale.

Le service gynécologie-obstétrique du centre hospitalier de Thiers vient de mettre en place des consultations en homéopathie pour les femmes enceintes, afin d’apaiser autrement les douleurs liées à la grossesse. C’est Marie Lheritier, sage-femme de 31 ans, qui s’occupe de donner ces consultations entièrement prises en charge par la Sécurité sociale. Elle a suivi une formation d’homéopathie en périnatalogie à Lyon et obtenu un diplôme universitaire plus global sur l’homéopathie à Clermont-Ferrand, il y a quelques années.

L’homéopathie facilite l’accouchement

« L’homéopathie me passionne, j’en utilise et le déremboursement ne change rien à mes convictions ni à mes pratiques, j’ai déjà pu constater à de nombreuses reprises que c’était efficace », affirme Marie Lheritier. Pour elle, l’homéopathie a de nombreuses vertus pour les femmes enceintes : « On peut limiter le stress et favoriser l’ouverture du col. Et après la naissance, pour les mamans qui choisissent de ne pas allaiter, on peut limiter les symptômes liés à la montée de lait ».

Pour Marianne Littlejohn, une autre sage-femme, l’homéopathie permet aux femmes enceintes de se réapproprier leur accouchement, loin du « tout médical ». Elle vise aussi et surtout à consolider les liens mère-enfant et à forger la future personnalité du nouveau-né.

« La façon dont un bébé naît et celle dont sa maman est accompagnée et soutenue pendant son accouchement construit la matrice à partir de laquelle l’enfant se construira tout au long de sa vie. Un témoin éclairé, qui comprend et reconnaît la souffrance et les étapes par lesquelles chaque mère doit passer, est essentiel dans ce processus de transformation. », souligne-t-elle.

L’homéopathie est une valeur ajoutée

Depuis près de trois ans déjà, la maternité de l’hôpital de Thiers propose aussi à ses patientes des séances d’acupuncture pour répondre à une demande de plus en plus croissante. Ce service est assuré par la sage-femme Émilie Pourtier, qui a obtenu son diplôme interuniversitaire d’acupuncture obstétricale, ce qui lui donne le droit de pratiquer cette médecine chinoise.

« Pendant l’accouchement, l’acupuncture est efficace face à un col qui s’épaissit, pour la descente et la rotation du bébé, pour la dynamique utérine, pour épargner les déchirures. Je pense qu’on évite des déclenchements artificiels », estime Émilie Pourtier.

Comme l’acupuncture, elle veut que l’homéopathie soit vue comme une méthode complémentaire à la médecine allopathique. Elle ne la remet donc pas en cause. Le collège des gynécologues-obstétriciens l’a très bien compris ; c’est pourquoi, elle commence à s’ouvrir à cette méthode. C’est une valeur ajoutée pour le service.