Homéopathie : une solution en santé publique ?

Dans un contexte tourmenté, entre antibiorésistance et mauvais usage des médicaments, l’homéopathie pourrait être une solution en santé publique. Cette thérapeutique ne présente aucun risque, aucun effet secondaire, et prend en charge le patient dans sa globalité.

Au-delà de la crise de l’hôpital, une crise profonde de la médecine

Le débat sur la santé a donné lieu à des consultations qui ont largement concerné l’amélioration du système de santé actuel. Les contributeurs ont notamment réclamé une augmentation du personnel à l’hôpital et en Ehpad, le développement des maisons et centre de santé accessibles à tous. Si ces questions sont très importantes, force est de constater que l’essentiel n’a pas été abordé.

L’amélioration du système de santé en lui seul ne suffira pas car c’est la médecine elle-même qui traverse une profonde crise. La résistance aux antibiotiques, la dépendance aux médicaments contre la douleur et les tranquillisants sont devenus les grands enjeux sanitaires.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) vient de dédier une semaine au thème du « bon usage des antibiotiques », pour sensibiliser l’opinion publique mondiale à la résistance face à ces médicaments.

« Si on met sur le marché un antibiotique, il y a souvent très rapidement des résistances qui en diminuent l’efficacité », souligne le docteur Benedikt Huttner, du Service des maladies infectieuses des Hôpitaux universitaires de Genève.

700 000 décès annuels liés aux résistances aux antibiotiques

Cette situation pousse certains laboratoires à se détourner des antibiotiques faute de rentabilité. C’est notamment le cas de Novartis, Sanofi et Astra Zenica. Avant eux, Bayer et Elli Lilly avaient décidé de retirer leurs billes de ce marché.

Il est en effet difficile pour ces entreprises pharmaceutiques d’investir dans un médicament dont on cherche à éviter l’utilisation. L’OMS estime à 700 000 le nombre de décès annuels liés aux résistances aux antibiotiques. L’organisation évoque également le chiffre de 10 millions de décès dans 30 ans.

Fort de ces chiffres, il est primordial d’accorder davantage d’attention à la santé publique, la grande oubliée du débat national. La santé publique concerne la santé globale d’une population sous ses aspects préventifs, curatifs et éducatifs. Pour l’OMS, il s’agit de « la prise en charge collective de la santé d’une population dans son milieu de vie, qu’il s’agisse de soins, prévention, éducation ou hygiène sociale ». Sa mission est de protéger les individus et d’améliorer leur bien-être. Les actions à mener portent essentiellement sur l’individu, ses comportements et son environnement.

Homéopathie, une approche globale de l’individu

Une telle approche se retrouve dans les médecines alternatives comme l’homéopathie. Cette thérapie, fortement calomniée aujourd’hui, oriente son attention sur le patient. Selon le Dr Daniel Scimeca, médecin homéopathe, elle est sans risques, sans effets secondaires connus et prend en charge le patient dans sa globalité.

Comme EPI3 l’a montré, les patients soignés par homéopathie consomment 50% d’antibiotiques en moins pour un état de santé équivalent.

Elle peut soulager différentes pathologies, parfois seule, parfois en complément d’autres traitements. Cette pratique travaille surtout à éviter au patient de retomber malade, là où la tendance actuelle est seulement à soigner. L’homéopathie appréhende le patient en tant qu’individu à part entière et analyse sa capacité à réagir vis-à-vis de son environnement et pas uniquement envers les microbes et les virus.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.