Homéopathie : un acharnement plus que suspect ?

Malgré 150 ans d’histoire, l’homéopathie est aujourd’hui remise en cause par un collectif de médecins, et menacée de déremboursement à partir de 2021. Cet acharnement sur une médecine holistique sans effets secondaires, et qui a largement fait ses preuves, devient logiquement très suspect aux yeux de certains praticiens.

La controverse autour de l’homéopathie n’est pas nouvelle. Au début du XIXe siècle, il y avait déjà eu un débat en France entre l’Académie de médecine et les tenants de l’homéopathie. A l’époque, un ministre de l’Instruction publique compétent, M. François Guizot, avait pris une position relativement sage en déclarant que « si l’homéopathie était une chimère, elle disparaîtrait d’elle-même et que, si ce n’était pas le cas, elle perdurerait ». Un siècle plus tard, cette médecine alternative est toujours pratiquée. N’est-ce pas répondre à la question ?

Un prix Nobel de médecine apporte de l’eau au moulin de l’homéopathie

De nombreux parlementaires et médecins ont réclamé et obtenu le déremboursement de l’homéopathie à partir de 2021, après que la Haute Autorité de Santé a affirmé que son efficacité n’était pas prouvée. Mais des voix s’élèvent de plus en plus pour remettre en cause cet avis et faire la lumière sur cet acharnement contre l’homéopathie.

Lors d’un colloque récemment organisé dans la salle Colbert de l’Assemblée Nationale, le Pr Luc Montagnier a fait un résumé des derniers travaux publiés démontrant une activité physique et biologique avec des hautes dilutions, principe fondamental de l’homéopathie. Il a aussi rappelé les travaux des chercheurs italiens Vittorio Elia, Roberto Germano et E. Napoli de l’Université de Naples montrant une persistance de structures dissipatives dans l’eau liquide et solide. Ce qui expliquerait un voile matriciel sur les granules homéopathiques à la suite de fortes agitations.

Le Pr Luc Montagnier a en outre révélé que de nombreuses publications sur l’homéopathie font l’objet de censure, à cause d’interventions extérieures pour ne pas les rendre publiques.

Il n’y a pas plus aveugle que celui qui refuse de voir

Dans une tribune accordée au magazine Feminin Bio, le Dr Daniel Scimeca parle également d’une campagne de dénigrement et de haine contre l’homéopathie. « Les preuves existent à foison. Les témoignages de guérison, d’amélioration s’accumulent. Aujourd’hui, plus d’un Français sur deux utilise régulièrement l’homéopathie et déclare constater son efficacité. Alors pourquoi tant de haine ? Pourquoi depuis le printemps 2018, cette campagne de dénigrement et d’attaques d’une violence sans précèdent contre la thérapeutique la moins chère, la plus sûre, la moins invasive ? Pourquoi vouloir mettre à bas ce qui marche et qui est sans danger ? », s’est interrogé le médecin généraliste, président de la Fédération française des sociétés d’homéopathie.

Trois fois plus de morts avec le déremboursement de l’homéopathie

Le Dr Daniel Scimeca prévient contre les conséquences désastreuses du déremboursement de l’homéopathie. « Dix mille morts par an, c’est le bilan des mauvais usages des médicaments, c’est-à-dire des effets secondaires de médicaments qui auraient pu être évités. Cela fait trois fois plus que les accidents de la route. La résistance aux antibiotiques, la dépendance aux médicaments contre la douleur et les tranquillisants, sont les grands enjeux sanitaires à venir. La décision de dérembourser l’homéopathie, qui est une alternative efficace à ces mauvais usages, va donc les augmenter et les aggraver ».

C’est pourquoi, il appelle tous les patients de l’homéopathie à « rester mobilisés pour que ce déremboursement total prévu au 1er janvier 2021 n’ai pas lieu ». Cela ne sera évidemment pas facile avec le lobby des laboratoires pharmaceutiques, qui ont tout intérêt à voir le nombre de patients gonfler au fil des ans…

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.