Homéopathie : les raisons d’une crise

L’homéopathie est en crise, c’est une évidence. Mais en même temps, cette crise est la preuve de sa victoire la plus éclatante.

Si cette thérapeutique n’était pas efficace, on n’en parlerait pas. L’engouement des Français pour l’homéopathie n’est pas qu’un rejet d’une médecine de plus en plus mécaniste et déshumanisée ; c’est une adhésion à une thérapeutique utile pour leur santé.

La population a bien compris, au grand dam des détracteurs qui la prend pour inculte, que la prise en charge globale du patient, tant sur le plan de la prévention que sur l’aspect curatif, est plus efficace. D’autant plus que l’homéopathie revendique une faible toxicité.

Ce n’est pas l’homéopathie qui est en crise : c’est la médecine qui ne répond aux pathologies quotidiennes de chacun que par une réponse médicamenteuse dictée par Big Pharma. Cela commence très tôt, dès les études de médecine pendant lesquelles les jeunes étudiants sont dragués par l’industrie pharmaceutique pour en faire des leaders d’opinions qui feront la promotion de leurs produits.

Notre ministre de la Santé a beau nous dire que l’avenir passe par le non-prescrire, un enfant que nous abordons préventivement avec un traitement homéopathique sera en meilleure santé lors de la prise en charge que s’il a été abreuvé d’antibiotiques, du fait de défenses immunitaires déficientes.

Les raisons de la crise que traverse l’homéopathie ne sont pas liées à la santé, ni au coût porté par la société – reconnu comme faible – mais au transfert économique de cette thérapeutique vers une prescription de médicaments plus coûteux, plus dangereux… mais plus politiquement corrects.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.