L’homéopathie à travers l’Histoire : une médecine qui a gagné sa légitimité

Samuel Hahnemann, l’inventeur de l’homéopathie, est à l’origine d’une révolution scientifique qui n’a eu de cesse de faire parler d’elle depuis son apparition. Dès le départ contestée par la médecine traditionnelle, l’homéopathie a su gagner en légitimité. C’est après l’installation du médecin allemand à Paris en 1835, que la médecine alternative va connaître un succès croissant auprès des Français.

Samuel Hahnemann et le principe de similitude

Samuel Hahnemann est un médecin Allemand qui a commencé sa carrière comme un médecin conventionnel. Inventeur de l’homéopathie, ses détracteurs l’accusent régulièrement de charlatanisme. Pourtant, la méthode employée par le docteur Hahnemann pour parvenir à ses fins est une méthode purement scientifique qu’il base sur la médecine d’observation.

En effet, très déçu par la médecine conventionnelle de son époque, qui savait identifier les maladies mais peinait encore à les soigner, le médecin Allemand a développé une médecine rationnelle qui s’appuie sur un principe scientifique : le principe de similitude. Selon Samuel Hahnemann, dans son livre « Organon de l’art de guérir » paru en 1810, une maladie peut être soignée grâce à une substance qui provoque des symptômes similaires à cette même maladie. D’où le terme « homéopathie » : la guérison par la similitude.

Une médecine contestée qui a su s’imposer au fil du temps

Dès sa création, l’homéopathie a été confrontée à la méfiance des médecins conventionnels, en perte de vitesse au début du 19è siècle, et qui proposaient des remèdes peu légitimes aux yeux de l’opinion publique. L’homéopathie est alors apparue comme une alternative crédible et surtout très simple pour les patients. L’homéopathie gagne ainsi la France dans les années 1830, et plus particulièrement lorsque Samuel Hahnemann s’installe à Paris en 1835.

Malgré les condamnations de l’Académie de médecine, l’homéopathie continue de prospérer. Par ailleurs, sous l’Empire, en 1865, le Sénat autorise l’enseignement de cette médecine alternative. Faute de moyens et de laboratoires pour produire les médicaments homéopathiques, la thérapeutique s’essouffle, avant de rebondir en 1911, lorsque Léon Vannier et René Baudry ouvrent d’abord une pharmacie homéopathique, puis les laboratoires homéopathiques de France en 1926.

Ce regain de production a permis à l’homéopathie de retrouver une place importante dans les démarches de soin, ce qui a conduit à son remboursement par les assurances sociales en 1938, avant d’être pleinement intégré à la pharmacopée en 1965. Un long parcours semé d’obstacle pour cette médecine alternative, qui a toujours bénéficié du soutien de l’opinion publique. Aujourd’hui encore, malgré les récentes décisions politiques, l’homéopathie continue de séduire un part importante des Français.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.