Quelles conditions pour prescrire de l’homéopathie ?

L’homéopathie est une thérapeutique qui, comme toutes les autres, doit obéir à un certain nombre de règles et de protocoles pour être efficace. On compte trois principes de base qui résument les conditions de l’homéopathie : qu’elle s’applique à des lésions fonctionnelles et/ou réversibles, que l’organisme soit en capacité de réagir, et qu’il existe une substance homéopathique correspondant aux symptômes.

Traiter des lésions fonctionnelles et/ou réversibles

Le corps humain est constitué d’ensembles fonctionnels, à l’image des systèmes nerveux, endocrinien, neuromusculaire et neurovégétatif. Des maladies peuvent intervenir quand ces systèmes se déséquilibrent sous l’effet du stress, d’une mauvaise alimentation, de la pollution, ou d’autres facteurs. La majorité des déséquilibres ainsi causés sont réversibles.

Les médicaments homéopathiques sont très efficaces pour traiter ces dysfonctionnements et ramener les systèmes de l’organisme à leur équilibre. On note notamment d’excellents résultats pour les déséquilibres de la thyroïdes et le diabète, même si, et c’est fondamental de le rappeler, l’homéopathie ne peut pas remplacer la prescription d’hormones thyroïdiennes si la thyroïde ne fonctionne plus ou a été retirée, ou les injections d’insuline pour le diabète insulodépendant.

Un organisme en capacité de réagir

Afin de déterminer la capacité d’un organisme à réagir, l’homéopathie part d’un constat de bon sens : il y a capacité à réagir quand les symptômes s’atténuent après le début du traitement. Un traitement homéopathique qui ne produit pas d’effet positif rapidement ne doit pas être poursuivi et le patient doit s’orienter vers d’autres types de prescriptions.

C’est au médecin, et au médecin seulement, de déterminer la durée légitime d’attente avant de constater une amélioration de l’état du patient. L’obstination de prescription d’un traitement homéopathique bien indiqué mais inefficace n’est en aucun cas recevable.

En effet, certains patients ne réagissent pas comme escomptés aux traitements proposés, ce qui peut s’expliquer notamment par un blocage des fonctions de l’organisme à cause d’autres traitements (cortisone, neuroleptiques), de certaines pollutions chimiques (pesticides, insecticides) ou d’addictions importantes (alcool, café, drogues) qui altèrent ces systèmes de régulation.

Existence d’un traitement homéopathique adapté

L’homéopathie agit selon le principe de similitude, à savoir qu’un traitement homéopathique est efficace dans la mesure où il repose sur une souche pouvant causer à plus forte dose des symptômes similaires à ceux dont souffre le patient. Malheureusement, il n’existe pas de substances ayant un effet thérapeutique pour traiter la totalité des maux dont peuvent souffrir les patients.

A titre d’exemple, des tentatives de dilution d’un médicament traitant l’hypertension, mais provoquant des toux chez certains malades, ont été accomplies pour tenter de mettre au point un traitement contre les toux irritatives. Ce fut un échec car toutes les substances n’ont pas un effet réversible.

Enfin, et pour conclure, il est important de rappeler que l’homéopathie n’est pas une thérapeutique substitutive. Elle ne peut pas remplacer un certain nombre de médicaments conventionnels prescrits. L’homéopathie n’est pas non plus antagoniste : le médicament homéopathique n’est pas antibiotique, anticancéreux ou antihypertenseur. Un patient souffrant d’un cancer ne pourra pas être guéri par l’homéopathie, qui n’a pas d’action directe sur les cellules cancéreuses, même si l’homéopathie peut être prescrite pour aider l’organisme à mieux se défendre et à mieux récupérer.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.