[Livre Blanc] Une Commission éthique pour encadrer la pratique homéopathique

30Au cœur de polémiques et d’attaques ces derniers mois, l’homéopathie cherche à renforcer l’encadrement thérapeutique pour prouver qu’elle a une place légitime dans le système de soins. C’est dans ce contexte que le livre blanc « Quelle place pour l’homéopathie dans l’offre de soins ? » propose d’institutionnaliser une Commission éthique afin d’assurer un bon usage de l’homéopathie et de l’inscrire dans un cadre sûr et responsable.

Les acteurs de l’homéopathie, qui souhaitent faire taire les attaques dont ils ont fait l’objet ces derniers mois, veulent renforcer le suivi et la bonne diffusion des pratiques de l’homéopathie afin d’inscrire son exercice dans un cadre sûr, éthique et responsable.

Un encadrement plus strict qui passe notamment par une formation solide et rigoureuse aux spécificités de l’homéopathie, en tant que discipline médicale, qui doit être un prérequis pour garantir une prise en charge adéquate et une prescription parfaitement adaptée à la condition du patient.

Une Commission d’éthique pour mettre de l’ordre

Dans un Livre Blanc intitulé « Quelle place pour l’homéopathie dans l’offre de soins ? », signé par quatorze syndicats, sociétés savantes, fédérations de patients et collectifs de défense de l’homéopathie, ainsi que des élus, les médecins homéopathes proposent d’institutionnaliser une Commission éthique de l’homéopathie. Objectif : développer des échanges réguliers autour de l’usage de l’homéopathie au cabinet médical et de ses bonnes pratiques.

Un tel cadre permettra d’éviter les risques de dérives et de mésusage des traitements. Ainsi, cette Commission permettra notamment d’assurer le suivi des pratiques des médecins homéopathes ainsi que la diffusion des bonnes pratiques et de l’usage de l’homéopathie pour inscrire son exercice dans un cadre sûr, éthique et responsable. Une formation solide et rigoureuse aux spécificités de l’homéopathie, en tant que discipline médicale sera également un prérequis de cette structure pour garantir une prise en charge adéquate et une prescription parfaitement adaptée à la condition du patient. En France, ce comité contribuera à renforcer la qualité, la sécurité, l’usage approprié et l’efficacité de l’homéopathie. Un avantage considérable pour l’amélioration du parcours de santé, alors que notre hôpital traverse une crise majeure, ces dernières années.

Un Conseil national de l’homéopathie en Inde

En Inde, où l’homéopathie est massivement utilisée, une semblable initiative vient d’être prise. En effet, après avoir créé un ministère de l’Ayurveda, du Yoga de l’Unani, du Siddha et de l’Homéopathie (AYUSH), ce pays s’est doté d’un nouveau Conseil national de l’homéopathie. En effet, le vendredi 18 septembre 2020, le Rajya Sabha (Conseil des États est la chambre haute du Parlement de l’Inde) a adopté un projet de loi visant à garantir des soins de haute qualité et un accès à tous les systèmes de médecine.

Les élus indiens ont souligné qu’il existait de nombreux médecins homéopathes non qualifiés qui exercent dans tout le pays et qu’il faut mettre en place un mécanisme régulier et efficace pour assurer leur formation et rendre sure leur pratique.

Pour rappel, l’homéopathie est très répandue en Inde et représente la deuxième médecine officiellement reconnue par l’Etat, après l’allopathie. Selon Homéopathes Sans Frontières, on y comptait en 2015 plus de 230 hôpitaux, 5900 dispensaires et 217 000 praticiens diplômés de cette thérapie.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.