[Livre Blanc] Pourquoi maintenir l’homéopathie dans le parcours de soins ?

Face aux prises de positions virulentes contre l’homéopathie, qui fait pourtant ses preuves depuis plus de 200 ans, plusieurs organisations ont jugé utile de réaliser un Livre Blanc afin de défendre la place de cette thérapie afin de construire un parcours de soins de qualité.

 

L’homéopathie a sa place dans le parcours de soins

Depuis quelques années, l’hôpital vit une crise majeure en France, ayant notamment provoqué une réforme des retraites. Cette crise touche notamment le parcours de soins, qui souffre de nombreux problèmes. En premier lieu, le nombre de plus en plus croissant des hospitalisations et des ré-hospitalisations. Ce qui aboutit à un besoin de plus en plus important de lits.

Par ailleurs, l’espérance de vie en quantité (82 ans en moyenne) progresse fortement en France, nécessitant une prise en charge plus importante des seniors. Une situation que l’exécutif n’a pas anticipée. Pour compliquer la situation, les médecins traitants ne s’impliquent plus suffisamment dans le parcours de soins. Ce qui pousse les patients à s’orienter de plus en plus vers des cliniques privées.

Ainsi, à force d’être ballotés de médecin à médecin, les patients voient leurs soins revenir très chers à cause des nombreuses prescriptions de médicaments et d’examens complémentaires. Or, les traitements médicamenteux excessifs peuvent constituer un problème sur le long terme. De plus, ils ne résolvent pas le problème des maladies chroniques, telles que l’asthme et le rhume.

Il y a donc urgence à améliorer la qualité du parcours de soins. Et cela passe d’abord par de bonnes pratiques professionnelles et surtout par l’intégration des médecines complémentaires, notamment l’homéopathie. Dans un Livre Blanc d’une vingtaine de pages, des organisations proposent justement de reconnaître le statut médical de cette thérapie et celui des professionnels de santé qui la pratique en vue de pérenniser leur intégration dans un parcours de soins.

 

Un impact positif sur la santé et la qualité de vie des patients

L’homéopathie apporte aux professionnels de santé une solution thérapeutique adaptée à chaque patient pour un grand nombre de pathologies. Elle est notamment utilisée en premier recours pour prévenir ou traiter des pathologies aigues, chroniques et récidivantes. Elle se propose également en complément des traitements conventionnels, afin d’améliorer la qualité de vie des patients en atténuant certains effets secondaires provoqués par les maladies ou les traitements principaux. Par ailleurs, l’homéopathie peut, dans des cas bien spécifiques et seulement sous la surveillance d’un professionnel de santé agréée, intervenir en substitution aux traitements conventionnels, en particulier lorsque le patient est en difficulté ou en impasse thérapeutique ou souffre d’une intolérance à un médicament allopathique dans des pathologies chroniques.

Du fait de sa très bonne tolérance, l’homéopathie est particulièrement indiquée pour des populations fragiles, soumises à de nombreuses contre-indications. Il s’agit par exemple des enfants, des femmes enceintes ou allaitantes et des personnes âgées. Au-delà de ses effets bénéfices sur les problèmes de santé, l’homéopathie a surtout un impact positif sur la santé et la qualité de vie des patients. Pour l’Etat, le maintien de l’homéopathie dans le parcours de soins contribue à la bonne maîtrise des dépenses publiques de santé. Doit-on rappeler que son remboursement ne représente que 0,29% de la prise en charge publique totale des médicaments ?

 

La Suisse mise beaucoup sur l’homéopathie

Si la France tarde encore a donné à l’homéopathie toute sa place dans le parcours de soins, ce n’est pas le cas pour la Suisse. En effet, dans ce pays voisin, les traitements homéopathiques sont pris en charge par l’assurance maladie de base depuis 2012, après le vote, en 2009, du remboursement des médecines complémentaires. Les quatre thérapies prises en compte sont la médecine anthroposophique, la médecine traditionnelle chinoise, l’homéopathie et la phytothérapie.

Pour que la France s’approprie enfin l’homéopathie, plusieurs élus sont récemment montés au créneau. Parmi eux, Jacqueline Dubois, députée de Dordogne qui estime qu’« il semble plus que jamais nécessaire de défendre la place de l’homéopathie dans l’offre de soins ». Pour elle, « il ne s’agit pas de mettre en concurrence une médecine relativement à une autre mais de considérer leurs complémentarités ». Par conséquent, selon elle, « il serait injuste de dérembourser totalement un traitement sans effet secondaire, peu onéreux, dont l’efficacité est éprouvée et appréciée par les patients ».

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.