Des preuves scientifiques de l’efficacité de l’homéopathie (étude)

Une étude du Centre national de recherche médicale et de santé (NMHRC), l’organisme public australien en charge de la validation des recherches médicales, a apporté des preuves scientifiques de l’efficacité thérapeutique de l’homéopathie pour au moins cinq types de cas cliniques. Des éléments qui apportent de l’eau au moulin des défenseurs de l’homéopathie pour qui, l’efficacité de cette discipline est déjà prouvée par les retours des patients et des médecins.

Il existe des « preuves encourageantes » de l’efficacité des traitements homéopathiques dans au moins cinq affections, la fibromyalgie, l’otite moyenne, l’obstruction intestinale postopératoire, les infections respiratoires, et le traitement des effets secondaires des médicaments anti-cancéreux. Telles sont les conclusions d’une étude australienne qui rebat les cartes du débat sur l’efficacité de l’homéopathie.

Dans cette étude, réalisée en 2012 par les équipes du professeur Karen Grimmer mais seulement rendue publique au début du mois d’octobre au terme d’un bras de fer juridique de plusieurs années (les autorités australiennes ayant tenté de censurer les résultats de l’étude avec une publication parcellaire aux conclusions contradictoires parue en 2015), le lien entre homéopathie et service médical rendu est clairement établi.

Les éléments de preuve relatifs à l’efficacité de l’homéopathie laissent à penser que d’autres études similaires pourraient démontrer des effets sur d’autres affections, le nombre de cas pratiques étudiés étant limité. Cela pose tout de même la question de la responsabilité des autorités australiennes dans leur démarche d’avoir censuré pendant 7 ans une étude scientifique qui pouvait apporter des éléments d’aide pour les patients de ces affections.

On peut se demander par exemple s’il peut exister un effet de cause à effet entre la décision de publier en 2015 un rapport tronqué et affirmant que l’homéopathie était inefficace (malgré le fait de disposer de preuves contraires), et la volonté du gouvernement de Canberra d’inclure au début des années 2010 l’homéopathie parmi d’autres médecines alternatives dont les produits étaient surtaxés en Australie.

Quoi qu’il en soit, et face à la polémique naissante, la directrice générale du NMHRC, Anne Kelso, a présenté ses excuses : « contrairement à certaines affirmations, l’examen n’a pas conclu à l’inefficacité de l’homéopathie ».

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.