Le retour des allergies saisonnières : comment bien s’y préparer ?

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Quand l’hiver touche à sa fin, les journées se rallongent et le soleil brille de plus en plus. Ces belles nouvelles s’accompagnent d’une remontée des températures qui ravira sans doute tout le monde… Mais le printemps arrive aussi avec son lot d’ennuis pour près d’un français sur quatre ! En effet, avec les beaux jours, c’est aussi la rhinite allergique qui revient. Mais alors comment faire en sorte de passer entre les balles, et de ne pas utiliser un millier de mouchoirs cette année ?

 

Une grande disparité de symptômes

Déjà, l’écoulement nasal clair et abondant est un symptôme très courant, mais ce n’est pas le seul. De manière générale, avec les allergies saisonnières, les voies respiratoires sont les premières victimes : éternuements à répétition, démangeaisons dans le nez, la gorge, etc. De plus, si vous souffrez d’asthme, ce rhume des foins ne fera que vous l’aggraver.

Au-delà des voies respiratoires, cela peut également toucher les yeux, avec les mêmes signes qu’une conjonctivite (démangeaisons, larmoiement, rougeur, etc.), mais aussi les oreilles ou donner des maux de tête.

La conséquence de ces différents symptômes mis bout à bout touchent à l’humeur et à la qualité de vie des personnes atteintes. On remarque ainsi une plus grande fatigue, une plus grande irritabilité, des troubles du sommeil ou encore des problèmes de concentration qui peuvent perturber l’activité quotidienne.

 

Saviez-vous que l’alimentation a son importance dans ces allergies saisonnières ?

On sous-estime souvent l’importance de l’alimentation dans cette problématique, mais elle a tout à fait son rôle à jouer, que ce soit pour l’améliorer ou pour la détériorer. Par exemple, connaissez-vous le concept d’allergies croisées ? Certains fruits et légumes ont une structure semblable à celle de votre allergie saisonnière et doivent donc être évités. À titre d’exemple, si vous êtes allergique au pollen de graminées, mieux vaut éviter de manger des tomates et du melon pendant la période allergique. De la même manière, évitez le melon et la pastèque si vous êtes allergique au pollen d’ambroisie.

Dirigez-vous plutôt vers les aliments qui contiennent de la quercétine ou du resvératrol. Le premier est une molécule qui agit comme un antihistaminique naturel. On peut le retrouver dans les amaryllidacées comme l’ail ou l’oignon. Le deuxième est un phytonutriment qui aurait la capacité de diminuer les réactions allergiques. Il se retrouve dans certains fruits comme le cassis ou le raisin noir. Enfin, pour les amateurs de chocolat, le cacao cru possède des propriétés pour lutter contre les symptômes allergiques car il réduit le taux d’anticorps stimulé par l’immunoglobuline E. Il est donc tout à fait possible de se régaler tout en donnant de nombreuses bonnes choses à son organisme, pour l’aider à lutter face aux allergènes !

 

Différents gestes à préconiser pour votre bien-être

Commençons par le sommeil, qui est primordial dans la vie de tous les jours, mais qui l’est encore plus en période d’allergies saisonnières. En effet, c’est lui qui va vous donner la force d’aller conquérir cette journée et de pouvoir en profiter. Avec les allergies, votre organisme va se fatiguer plus rapidement, il est donc nécessaire de lui offrir tout le sommeil qu’il vous demande.

Ensuite, essayez de limiter au maximum votre rapport avec l’extérieur pendant la saison pollinique. La tonte d’une pelouse, l’ouverture des fenêtres en voiture, faire sécher le linge à l’extérieur sont autant de gestes à éviter si vous le pouvez.

Vous pouvez porter des lunettes pour éviter que les allergènes n’entrent en contact avec vos yeux. Avec la crise sanitaire, il est devenu presque normal de se balader avec un masque sur le visage donc, si vous souhaitez réduire encore plus votre contact aux pollens, vous pouvez aussi utiliser cet accessoire.

Pensez à vous laver les cheveux et les mains régulièrement, afin de vous débarrasser des allergènes et de ne pas dormir avec eux. L’utilisation d’un sérum physiologique pour nettoyer votre nez sera également le bienvenu. Celui-ci débarrassera vos fosses nasales des pollens accrochés sur la muqueuse.

 

Les thérapeutiques pour soulager ces symptômes

Parce que nous sommes nombreux à envisager l’arrêt des traitements médicamenteux à base de corticoïdes ou antihistaminiques, voici d’autres solutions plus naturelles, plus éco-responsables, et surtout, tout aussi efficaces :

On peut par exemple penser aux huiles essentielles comme la lavande fine qui a des bienfaits calmants et décongestionnants ou encore l’eucalyptus radié, qui possède des qualités anti-inflammatoires et également décongestionnantes qui pourront soulager certains symptômes.

L’homéopathie vous rendra de grands services. Comme l’a montré l’excellente étude du Dr David Reilly publiée dans la prestigieuse revue « The Lancet », Pollens 30 CH peut réduire la réactivité aux pollens s’il est pris en amont un mois avant la saison et pendant celle-ci. On y ajoutera Poumon histamine 15 CH à raison de 5 granules une fois par jour avant et pendant la période d’allergie.

Des médicaments homéopathiques symptomatiques comme Euphrasia (grande euphraise)15 CH pour la conjonctivite et Arundo donax (canne à sucre) 15 CH pour les démangeaisons du palais et des conduits auditifs seront utiles. Allium cepa (oignon) 15 CH réduit les éternuements avec une fontaine nasale et Sabadilla (cévadille) 15 CH règlera les éternuements en salve associés à de petites crises d’asthme.

Vous aurez probablement besoin d’un traitement de terrain pour venir à bout définitivement de vos allergies saisonnières.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.