Santé et environnement : des luttes communes

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Notre santé est directement conditionnée par notre environnement. L’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les aliments que nous mangeons peuvent être source de nombreuses maladies allant de la bronchite au cancer en passant par des troubles psychiques.

Un air irrespirable

Si nous prêtons une attention particulière à celui que nous respirons en extérieur qui produirait de 50 000 à 70 000 décès par an, la qualité de notre air intérieur peut être également source de nombreuses maladies. Sont incriminés les acariens, les moisissures, mais également les produits d’entretien ou les colles de meubles en bois aggloméré.

L’inflammation chronique des voies aériennes, soit directe, soit par le fait d’allergies, peut générer de nombreuses maladies comme l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive, la fibrose pulmonaire ou le cancer. Les enfants ne sont pas exempts de ces risques avec l’exposition nocive possible dans les crèches et les écoles.

Les différents plans de protection dépendants du Plan National Santé Environnement (PNSE), n’ont jusqu’à présent apporté que très peu de résultats. Il en est de même que pour le risque de réchauffement climatique.

Une eau polluée

Toutes les rivières sont contaminées par des résidus de médicaments. Les pays les plus pauvres qui ne peuvent pas traiter l’eau ou qui produisent des médicaments et les grandes villes (New-York, Delhi) sont particulièrement menacés. Les médicaments principalement retrouvés sont des antibiotiques, des anti-inflammatoires et des antidépresseurs…

En effet, la surconsommation de ces médicaments n’est pas étrangère à ce phénomène. Une médecine plus respectueuse de notre environnement devient indispensable. La médecine intégrative, éco-responsable, qui associe les thérapeutiques complémentaires à la pris en charge conventionnelle répond à ce besoin.

L’air et le cerveau

Sans le savoir, l’air que nous respirons peut avoir une influence sur la qualité de notre fonctionnement cérébral. Une étude produite par l’INSERM, Université de Rennes 1 et l’Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique (EHESP), montre sur plus de 61 000 participants âgés de 45 ans et plus l’influence sur les performances cognitives de polluants d’origine routière.

En effet, les tests ont mesuré leurs performances dans trois domaines différents. La mémoire, la fluidité d’expression orale mais aussi la capacité à prendre des décisions. Ces trois items ont été mesurés déficitaires.

De plus, certaines études montrent qu’une exposition très précoce, voire in-utero, pourrait avoir une influence sur certaines maladies psychiatriques. Pour rappel, le système nerveux central se met en place au deuxième trimestre de la grossesse.

Notre alimentation arrosée de pesticides

S’il ne fait aucun doute que les professions exposées par des pesticide à haute intensité (agriculteurs, viticulteurs) sont victimes de cancer, de bronchite chronique ou de maladie de Parkinson, qu’en est-il de la population en général ? De récentes études (ANSES) montrent que la moitié des aliments contiennent des résidus de pesticides notamment les céréales, les fruits et les légumes.

Enfin, le résultat est pire si l’on cumule tout cela. Mes aliments ingérés, l’eau dont les constantes de doses limites sont en permanence revue à la hausse et la pollution de l’air intérieur occasionnée par les insecticides, traitements des animaux et autres produits ménagers. La limite peut ainsi vite être atteinte… Parfois encore plus vite que ce qu’on imagine.

Soyons éco-responsables

Pour finir, nous pouvons agir en utilisant une médecine plus respectueuse de l’environnement. D’autres habitudes sont également à prendre. Manger bio, filtrer notre eau du robinet, prêter attention aux produits courants que nous utilisons, etc. Il y va de notre santé, certes, mais également de celle de notre planète.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.