Élections présidentielles : la santé oubliée !

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À la veille du premier tour des élections présidentielle, une grande inconnue n’a pas été invitée à s’exprimer : la santé. La santé est pourtant le deuxième sujet de préoccupation des français après le pouvoir d’achat. Pourtant, ce thème dont nous avons pu constater les carences graves durant la pandémie n’a pas été abordé. Suivant probablement un phénomène de société initié depuis plusieurs années, la campagne présidentielle a été particulièrement infantilisante… En essayant de nous faire croire au Père Noël.

Des promesses pour les soignants et pour les hôpitaux

La surenchère des cadeaux promis aux hôpitaux et aux soignants serait risible si elle n’était pas aussi ridicule. « Vous allez voir, nous allons créer des postes, augmenter les salaires, vous rendre la vie professionnelle plus belle… » Pourtant la récente pandémie nous a montré un état des lieux de la santé inquiétant. Les maladies chroniques comme le diabète, l’hypertension, l’obésité ont tué non pas à cause du virus, mais du fait des facteurs de risque. L’administration tentaculaire et toute puissante a retardé la mise en place de mesures efficaces : les médecins généralistes ont été exclus du système de santé au profit du tout hôpital qui a été submergé. Soldats de première ligne, les mêmes médecins ont été obligés d’utiliser leur restant de masques datant de la grippe aviaire devant la carence de fourniture de nouveaux équipements. Cette même administration a réussi à supprimer des lits indispensables durant la pandémie sous couvert d’une programmation en cours de réduction des coûts.

Nos pères Noël ont subitement trouvé de l’argent pour panser les plaies des soignants hospitalier sans penser que c’est tout le système qui est malade : place de chacun, du médecin à l’aide-soignante, le rôle du médecin généraliste dans le système de soin, les déserts médicaux, l’hospitalisation à domicile, le soin à la personne âgée. Il a fallu un scandale de plus pour découvrir l’incurie des maisons de retraite et une maltraitance que les médecins de famille dénonçaient depuis longtemps. Décidément, la santé de nos concitoyens intéresse peu de monde y compris dans le monde médical.

Et si les difficultés étaient plus profondes que ce qu’on imagine ?

C’est tout notre système de santé qui est malade. A vouloir saupoudrer des traitements symptomatiques sur des maladies chroniques sans tenir compte de l’individu dans sa globalité et son environnement psycho-social, à discréditer sans réflexion la médecine intégrative qui peut compléter efficacement le tout médicament, la médecine se tire une balle dans le pied. L’état de santé de la population se dégrade proportionnellement à la gabegie médicamenteuse. Cette dernière qui fait tout de même plus de 10.000 morts par an.

Un courrier envoyé aux candidats pour demander leur position à propos de l’homéopathie est resté sans réponse. Quoi d’étonnant lorsque la préoccupation se situe au niveau de la redevance télévisuelle, la fiscalité des successions ou la distribution des bons d’essence. En santé comme dans d’autres domaines, les problèmes de fond ne sont pas abordés. Pas plus maintenant qu’avant !

Nous pensons qu’une médecine plus centrée sur l’humain dans sa globalité et devant s’adapter à son environnement pour être en bonne santé est la garantie d’un meilleur avenir sanitaire. Une médecine intégrative et écoresponsable répond à cette problématique !

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.