« N’ayez pas peur ! »

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« N’ayez pas peur ! », cette célèbre phrase de Jean-Paul II pourrait être reprise au compte de la pandémie qui semble ne pas en finir. Si les médias cultivent avec délectation cette émotion ô combien négative, voyons ensemble comment ne pas céder à la terreur. La quatrième vague est annoncée, tout juste tempérée par des annonces stipulant qu’elle est moins dangereuse. La variant Omicron est à nos portes, un cas est annoncé en France, à la Réunion d’un patient atteint de courbatures et de fièvre. Le vaccin n’est peut-être pas efficace. La belle affaire : il ne règlera pas tout.

 

La peur, anti sociale

La peur est mauvaise conseillère. En effet, elle nous transforme en moutons de panurge et nous dicte des comportements totalement irrationnels. Autant nous pouvons voir des personnes agglutinées dans le métro ou sans masques dans les lieux festifs, autant nous voyons des personnes seules en voiture, masquées… Nous nous méfions de l’autre, vacciné ou non, contaminant possible et véhiculant la mort comme les pestiférés d’antan. À quand une clochette dans la rue pour annoncer ma contagiosité. J’oubliais, c’est sur mon application Tousanticovid…! Les phobies apparaissent, de sortir en public, de rencontres familiales de moments passés entre amis.

 

La peur, anti santé

Tout d’abord, de nombreuses études le montrent, la peur affecte nos défenses immunitaires. Elle inhibe nos réactions et chronique, elle peut également les dévier de leur fonction première : mettre en place cette barrière indispensable à notre sécurité sanitaire. Ensuite, la peur peut troubler notre sommeil, si important à notre équilibre en santé. Sur ce sujet également, elle nous fait perdre des réflexes de bon sens pourtant essentiels. Nous nous précipitons sur les vaccins, importants pour les plus fragiles, mais surtout garants d’une vie sociale presque normale. Mais prêtons-nous attentions à ce qui constitue notre capital antivirus : nos défenses immunitaires. Vitamine D, zinc et autres compléments sont laissés pour compte alors qu’ils sont essentiels à notre combat anti-viral.

 

La peur, anti moral

L’effroi généré par la surinformation virale s’ajoute aux autres peurs générées par notre environnement. L’isolement social, la hausse des prix, le télétravail, le mauvais temps, tous ces facteurs associés génèrent un climat délétère générateur d’une tendance dépressive collective. L’éco-anxiété, très répandue dans notre jeunesse et liée au réchauffement climatique, s’ajoute à ces peurs collectives.

 

Contre la peur, l’action

Nous pouvons lutter contre la peur.

Premièrement, si elle concerne notre santé, soyons-en responsables. En effet, une bonne hygiène de vie peut suffire. Elle est conditionnée par une alimentation équilibrée qui peut être conseillée par une nutritionniste. N’ayons pas peur de bouger pour mobiliser nos défenses. Gérons nos émotions avec des moyens simples comme la sophrologie, la méditation ou la cohérence cardiaque.

Ensuite, si elle concerne notre vie sociale, gardons le contact. Vous êtes vacciné, alors vous ne risquez rien puisque cette prise en charge vous protège des formes graves. Tout au plus une petite gripette. N’ayez plus peur des autres. Vous n’êtes pas vacciné, soyez conscients de vos facteurs de risques personnels et pesez-en le bénéfice risque.

Nous entrons dans une nouvelle ère qui nous montre les limites de la médecine moderne. Elle est conditionnée par le nombre de lits hospitaliers, nous conseille du paracétamol pour soigner les affections virales et mise sur le tout vaccin pour éradiquer les maladies contagieuses émergeantes.

Cela étant, c’est oublier que le sujet humain est doué de capacités de défense et de résilience pour peu que l’on envisage de l’aider plutôt que de l’enfoncer dans une peur incessante. Enfin, n’ayez pas peur et soyez acteur d’une santé éco-responsable où chacun prends soin de soi, des autres et de notre planète.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.