Rhume des foins :la place de l’homéopathiedans l’allergie saisonnière

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Tous les ans au printemps, vous avez le nez bouché, qui coule, les yeux qui piquent avec une sensation de sable, des éternuements, une recrudescence de votre asthme ? C’est le « rhume des foins ». L’allergie saisonnière touche actuellement 15 à 30% de la population et ces chiffres semblent en constante évolution. Si l’on sait que l’inflammation des voies aérienne supérieures (VAS) constitue le symptôme majeur de l’allergie, le contexte environnemental est de ce fait prépondérant.

Encore un méfait de la pollution, mais pas seulement !

Les pollutions urbaines, le tabac, le vent qui disperse les pollens, les temps chauds et secs sont les principaux facteurs aggravants de l’allergie connus. Cependant, d’autres éléments moins visibles sont également en cause comme les allergies croisées avec l’alimentation, par exemple. Le pollen de bouleau peur réagir de façon associée avec le noisetier mais aussi les pommes, les poires, la pêche ou l’abricot. Consommer de l’alcool serait également un facteur aggravant, selon une étude suédoise de 2005(1). Ils ont étudié la consommation de vin rouge et de vin blanc, omettant de se questionner sur la présence de sulfites dont nous savons qu’ils ont une influence notoire sur l’inflammation des muqueuses.

Le stress sur la sellette

Le stress est également un facteur favorisant les allergies. Il semblerait que les personnes allergiques soient plus stressées que les autres(2) ; la période des allergies correspond à celle des examens chez les jeunes. Pensez à vous détendre, évitez de fumer, d’abuser de café et respectez un bon rythme de sommeil. Dans cet exercice, la méditation et la sophrologie peuvent vous aider. L’état général a une incidence, la fatigue, le manque de vitamine D en fin d’hiver sont aussi des facteurs aggravants.

La météo dans tous ses états

Voici un autre aspect important lorsqu’il s’agit d’allergie aux pollens. Le vent est défavorable, la pluie, en les faisant chuter sera bénéfique. Une chaleur brutale, en libérant une grande quantité de pollens, sera redoutable pour les allergiques. Ce que l’on sait moins, c’est que l’orage aussi menace l’allergique(3). En projetant au sol les pollens, il les fragmente en petites particules qui sont plus facilement inspirées et favorisent l’inflammation du nez et des bronches. Nous connaissons bien ces asthmatiques aggravés par temps orageux, et soulagés avec des doses de Phosphorus. Cette allergie aux pollens de graminées, des herbacées et des arbres peut être réellement invalidante : elle altère la qualité de vie, le sommeil et peut dégénérer en pathologie asthmatique beaucoup plus grave.

Comment lutter efficacement contre le rhume des foins ?

Tout d’abord, essayez d’améliorer la qualité de l’air dans vos habitations. Aérez, nettoyez pour débarrasser votre intérieur des acariens, poussières et autres poils d’animaux qui vont aggraver vos symptomes. Faites attention au vent si vous habitez en zone rurale et privilégiez le petit matin et la soirée qui sont souvent plus calmes.

Le sport, bon pour la santé ?

Le sport en plein air ou la tonte de votre gazon peuvent vous poser problème. Indépendamment de la mode actuelle dictée par la pandémie, le port d’un masque pour les travaux de jardin ou d’un modèle spécial sport pour courir sera bénéfique. L’hyperventilation dans un climat pollinisé chez les asthmatiques est déconseillée.

Attention à vos cheveux…

Les cheveux retiennent les pollens et si vous les avez longs, lavez-les tous les soirs pour vous débarrasser de ces intrus encombrants. Changez fréquemment vos taies d’oreiller surtout si vous faites de l’asthme nocturne.

Apaiser les symptômes grâce à l’homéopathie

Agissant sur différents niveaux, l’homéopathie a toute sa place dans le traitement des rhumes de foins. En préventif, quelques semaines avant la période d’allergie et pendant celle-ci, pensez à l’association de prise quotidienne de 5 granules de Pollens 15 CH et de Poumon histamine 15 CH. Le Docteur Bernard Poitevin, allergologue, fait référence à des dilutions d’allergènes utilisées dans les allergies avec des résultats prometteurs(4).

Les symptômes, si néfastes pour la qualité de vie, peuvent également être pris en compte. L’écoulement associé à des éternuements vous fera prendre Allium cepa 15 CH. Les yeux brûlants et gonflés améliorés par des applications froides seront l’apanage d’Apis mellifica 15 CH. Un larmoiement brûlant est l’indication d’Euphrasia 15 CH et des éternuements en salves avec une tendance asthmatique nous feront penser à Sabadilla 15 CH. Un prurit du nez, des conduits auditifs et du palais indique Arundo donax 15 CH.

Cette liste n’est pas exhaustive et peut être adaptée en fonction de vos symptômes proches. Nous avions parlé du vin et des sulfites. En cas de sensibilité marquée : céphalées, nez bouché, éternuements, l’association de Nux vomica 5 CH et Sulfur 15 CH peut vous rendre de grands services. Ne prenez pas les granules trop souvent, 1 à 2 fois par jour, et arrêtez dès la fin des symptômes. Vous pouvez également consulter un médecin homéopathe qui mettra en route un traitement de votre terrain, toujours en cause dans les allergies.

L’allergie n’est pas une fatalité. Une bonne prévention des facteurs de risques et un traitement homéopathique peuvent en venir à bout.

 

Sources:
(1) https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0954611104004378
(2) https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24428966/
(3) https://academic.oup.com/qjmed/article/106/3/207/1565254
(4) https://www.researchgate.net/publication/251718890_Place_de_l’isotherapie_dans_le_traitement_des_allergies

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.