Covid long : des symptômes aux séquelles

Les séquelles du Covid-19 sont-elles plus longues que ce qu’on imaginait ? Apparemment, c’est ce qui semble être le cas pour une partie des victimes de la crise sanitaire. En effet, 5 semaines après la contamination, près d’un patient sur cinq garde encore des séquelles du coronavirus selon l’HAS (Haute Autorité de la Santé). Aujourd’hui, les spécialistes parlent d’une période de 6 mois à 1 an de persistance de symptômes. Et nous n’avons que peu de recul.

Une grande diversité de symptômes

Même s’il est difficile d’identifier quels sont les marqueurs de ce Covid long, certains symptômes reviennent assez régulièrement : toux, dyspnée, fatigue, poussées de fièvre, tachycardie, insomnie, troubles digestifs, de la concentration, de la mémoire ou encore de l’odorat et du goût. Nous connaissons des pathologies chroniques ou résurgentes avec d’autres familles virales comme les Cytomégalovirus ou le virus d’Epstein-Barr (mononucléose). Les bilans sont la plupart du temps normaux, ce qui fait dire au corps médical que la maladie serait « fonctionnelle ». Pour certains chercheurs, une inflammation chronique entretiendrait la pathologie. Nous retrouvons ce mode inflammatoire dans certaines dégénérescences cérébrales qui sont évoquées dans les risques possibles du Covid long.

D’un autre côté, associée au climat de peur intensif entretenu par les média, l’atteinte par le coronavirus a déclenché de nombreux problèmes psychologiques. Ceux-ci peuvent aller de la simple anxiété chronique à des poussées d’angoisse ou à des phobies invalidantes. Il a même été question de tentatives de suicide dans les cas les plus graves. Ceci dit, ces troubles sont à distinguer des séquelles de réanimation comme la faiblesse musculaire ou les déficits neurologiques. En effet, le Covid long touche des personnes ayant eu une forme bénigne, voire asymptomatique.

Des initiatives solidaires pour faire progresser la recherche

Les associations LongCovidSOS au Royaume-Uni ou #AprèsJ20 en France cherchent à faire reconnaître cette particularité de la maladie. Le but étant d’en étudier les causes et d’identifier une série d’interventions pour mieux traiter les patients. Plus largement, LongCovidSOS souhaite aussi la création de cliniques pluridisciplinaires dans toutes les régions du Royaume-Uni pour l’évaluation, le dépistage, le diagnostic et les soins de patients atteints. Le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a d’ailleurs déclaré que la structure allait s’engager à collaborer avec les pays pour que les patients bénéficient des services et de la recherche nécessaire.

Aujourd’hui, la médecine ne sait que faire de ces Covid longs. Les thérapeutiques mises à disposition (anti-inflammatoires, antalgiques, psychotropes) ne répondent pas à cette demande de soins. Les thérapeutiques complémentaires, qui font la médecine intégrative, entrent de facto dans ce champ thérapeutique. En effet, des pratiques comme l’acupuncture ou l’homéopathie sont actives sur l’état général et l’inflammation. De plus, le Zinc, la vitamine D et certains oligoéléments peuvent compléter ces prises en charge. Les thérapies comportementales éprouvées que sont la sophrologie, la méditation ou l’hypnose médicale seront indispensables au bon équilibre de ces malades. Par conséquent, une prise en charge globale de chacun semble opportune d’autant que les individus font des formes différentes de Covid-long. Certains auront une fatigue chroniques, d’autres des céphalées ou encore des troubles neuromusculaires.

Enfin, la prise en charge de ces patients est indispensable : leur nombre est important et les séquelles sont très longues et parfois invalidantes. Il est fait une longue et quotidienne des morts, mais ces malades de l’ombre sont oubliés. À quand un remboursement des pratiques complémentaires indispensables à la santé de demain ?

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.