Le traitement homéopathique : un médicament pas comme les autres

“Il est composé d’eau et de sucre”, “il a un effet placebo”, “il est fait à base de plantes”….Aujourd’hui encore, le médicament homéopathique fait l’objet de nombreuses idées reçues, parfois très grossières ou même franchement mensongères. On lui reproche globalement de ne pas être comme les autres traitements classiques. Pourtant, il doit justement être considéré différemment, du fait de sa spécificité.

 

Des pilules de sucre, vraiment ? 

Les préjugés contre l’homéopathie continuent d’animer les échanges entre patients et même entre scientifiques. Parmi les plus répandus, il y a celui qui veut que cette thérapeutique ne soit qu’un banal mélange d’eau et de sucre. Un peu comme notre café chaque matin avant d’aller au travail. Autre idée reçue : l’homéopathie est une médecine par les plantes. 

Un autre préjugé veut que le principe de similitude, au fondement de l’homéopathie, ne soit qu’une autre forme de maraboutage. Ces stéréotypes existent aussi chez les personnes qui utilisent l’homéopathie. Certaines pensent qu’il ne faut pas toucher les granules parce que le principe actif ne se trouve qu’à leur surface et pourrait donc s’évaporer.

La vérité sur ces traitements

Le médicament homéopathique n’a rien à voir avec toutes ces croyances. D’abord, les fabricants utilisent des méthodes d’imprégnation permettant de faire pénétrer la dilution jusqu’au cœur de la granule. La substance active ne se trouve donc pas en surface pour disparaître au toucher. Ensuite, le traitement homéopathique ne provient pas directement de plantes mais repose sur la dilution et la dynamisation d’une « teinture mère », c’est-à-dire une préparation à base de plantes, mais pas seulement. L’homéopathie utilise également des substances d’origine animale (venin de serpents, abeilles, encre de seiche, calcaire d’huîtres, etc.) et d’origine minérale ou chimique (graphite, soufre, mercure).

Des traitements régulièrement évalués par les autorités de la sécurité 

Pour produire un médicament homéopathique, il faut prélever une goutte de teinture mère et la mélanger avec 99 gouttes de solvant (souvent de l’eau alcoolisée), puis agiter l’ensemble. Cette manipulation donne une dilution de 1CH. Pour obtenir un produit contenant 2CH, il faut répéter l’opération et ainsi de suite jusqu’à 12CH (12 dilutions). Cette méthode de fabrication a fait ses preuves et ne pose pas de problèmes particuliers aux autorités de santé, malgré le coup de boutoir de la Haute Autorité de Santé (HAS) en juin 2019. D’ailleurs, les médicaments homéopathiques sont soumis aux mêmes procédures réglementaires fixées par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Celle-ci impose aux laboratoires de faire une demande d’autorisation avant toute commercialisation. Cette demande est accompagnée d’un dossier documentant la qualité, la sécurité et l’usage homéopathique du remède.

Par ailleurs, une fois commercialisés, les médicaments homéopathiques passent par le crible de ce qu’on appelle la pharmacovigilance, qui consiste à surveiller le risque d’effets indésirables éventuels résultant de leur utilisation. En outre, les laboratoires pharmaceutiques font l’objet de dizaines de milliers de contrôles de qualité et de milliers d’analyses par an.

Inoffensifs et adaptés à tous les patients 

C’est bien parce que ces traitements respectent les réglementations en vigueur que les professionnels de santé n’hésitent pas à les prescrire à leurs patients. En 2012, plus de 120 000 d’entre eux ont prescrit au moins une fois un médicament homéopathique, selon la Caisse nationale d’assurance-maladie, soit 43,5 % de l’ensemble de la corporation. Dans la mesure où un grand nombre de médecins diplômés et compétents font le choix de prescrire ce type de traitement, cette statistique discrédite les détracteurs de l’homéopathie, qui prétendent que cette thérapeutique ne fonctionne pas. Malgré leurs attaques virulentes, de nombreux praticiens continuent de prescrire ces médicaments et les patients de les utiliser.

Ces derniers sont convaincus des vertus de l’homéopathie. Cette médecine douce lutte notamment contre les maladies chroniques et les petits maux du quotidien. Elle présente aussi l’avantage de n’avoir aucun effet secondaire nuisible et aucune interaction indésirable. Elle présente surtout l’avantage de pouvoir soulager les maux des nourrissons, enfants, femmes enceintes et toutes personnes ne supportant pas les médicaments classiques. On ne peut pas en dire autant des médicaments issus de la médecine conventionnelle. Plus intéressant encore, l’homéopathie convient à la fois à l’être humain et à l’animal. D’où son utilisation par des vétérinaires depuis des dizaines d’années remettant une fois de plus en cause les théories qui avancent que l’homéopathie ne repose que sur l’effet placebo.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.