L’homéopathie doit réunir et non diviser

Depuis plusieurs mois, l’homéopathie divise la France entre ses farouches détracteurs et ses plus fervents défenseurs. Pourtant, cette médecine douce devrait nous rassembler parce qu’elle va au-delà des clivages sociaux, politiques et économiques. Mieux, elle s’inscrit au cœur des enjeux actuels et futurs de notre société.

 

Au nom de la liberté de choix 

Depuis juin 2019, plus que par le passé, la France est partagée entre détracteurs et partisans de l’homéopathie. Or, cette thérapeutique doit nous réunir car il s’agit avant tout de la santé, un sujet qui nous concerne tous. 

Selon la Constitution de l’OMS, « la santé constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain ». Ce droit implique que l’individu bénéficie de la couverture sanitaire universelle, d’une qualité satisfaisante et d’un coût abordable ou encore de la possibilité de contrôler sa propre santé et son propre corps.

Dans ce cadre, le déremboursement de l’homéopathie en France représente manifestement une violation de ce droit à la santé. L’individu devrait avoir la liberté de se soigner comme il l’entend et de profiter de l’Assurance maladie comme tous les citoyens français. 

Au nom de ce droit à la santé et de cette liberté de choix, il semble raisonnable que le gouvernement français maintienne au moins le remboursement de l’homéopathie à 15%, un taux qui représente un coût plus que négligeable pour la Sécurité sociale.

 

Une médecine écologique et durable 

Par ailleurs, chaque Français devrait défendre l’homéopathie parce qu’elle se positionne comme la médecine de demain au regard des enjeux environnementaux. En effet, nous faisons aujourd’hui face à une pollution constante, notamment des sols et de l’eau, à cause des perturbateurs endocriniens, des pesticides et surtout des antibiotiques. En plus de nuire à l’environnement, ces résidus médicamenteux menacent la santé des êtres humains puisque nous les retrouvons dans notre alimentation.

L’homéopathie, de son côté, respecte l’environnement. Mieux, c’est une médecine durable à la fois pour l’être humain et l’animal dans les élevages.

 

Pour l’économie et la souveraineté nationale 

En outre, l’homéopathie doit être remboursée pour le bien de l’économie et pour la souveraineté de la France. Pourquoi ? D’une part, elle permet de préserver l’emploi et le pouvoir d’achat. A cause du déremboursement, les laboratoires ont annoncé la suppression de plusieurs centaines d’emplois directs et indirects soit un total d’environ 3 000 postes. Alors que le gouvernement affirme se démener pour préserver les emplois, il serait insensé de provoquer une saignée dans l’industrie pharmaceutique, fierté nationale et base d’un futur retour à la souveraineté médicale

 

Au-delà du cadre d’un parti politique

Enfin, l’homéopathie reste un sujet transpartisan. On en veut pour preuve la mobilisation, l’an passé, de 45 députés de tous bords politiques contre le déremboursement parmi lesquels figuraient des élus LR, UDI, indépendants, PS, Libertés et territoires, LREM ou encore MoDem. 

Dans une tribune signée dans le JDD, ils ont déclaré que « l’homéopathie répond à un réel besoin médical ». Selon eux, cette thérapeutique « contribue indéniablement à diminuer la consommation médicamenteuse et ainsi à combattre l’antibiorésistance, reconnue comme un problème majeur en termes de santé humaine et animale au niveau international ».

Les députés jugent par ailleurs que « le déremboursement total de l’homéopathie entraînera inévitablement un fort pourcentage de report vers la médecine traditionnelle, plus coûteuse et présentant également davantage de risques d’effets indésirables et secondaires ». Par conséquent, ils demandent « au gouvernement de maintenir le niveau de remboursement à 30 % ».

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.