Élevage : l’homéopathie, une thérapie fortement recommandée !

Alors que l’efficacité de l’homéopathie chez les êtres humains est contestée par certains, son utilisation ne pose aucun problème et est même plébiscitée par les vétérinaires, les éleveurs et les propriétaires d’animaux de compagnie. Cette médecine complémentaire constitue une alternative avantageuse dans de nombreuses situations en élevage.

L’homéopathie est une médecine complémentaire créée en 1796 par le médecin allemand, Samuel Hahnemann. Elle repose sur le principe que ce qui déclenche une maladie peut aussi aider à la soigner et à la prévenir. Les praticiens recourant à l’homéopathie pensent qu’elle fonctionne en stimulant le corps à se soigner lui-même. Malgré la polémique devenue vive en 2019, cette thérapie gagne du terrain dans nos sociétés. On la considère comme moins invasive et plus respectueuse du corps humain et de l’environnement. Ces arguments valent également chez les animaux.

« Déterminer le bon remède à administrer en observant les différents symptômes du bovin »

En élevage, l’homéopathie peut être utilisée pour de nombreuses pathologies, comme l’entorse, le panaris, les diarrhées, les problèmes de croissance, les coups et contusions, les suites de vêlages difficiles, etc. Mais les infections fortement déclarées, les cancers ou les fractures nécessiteront un recours à la médecine conventionnelle.

Pour prescrire le remède approprié, il faut faire plusieurs observations au niveau de la bête. On prendra notamment en compte les symptômes de l’animal et la façon dont il les exprime, son caractère, ses réactions, l’environnement dans lequel il vit. Pour un symptôme, 40 remèdes peuvent ainsi être utilisés.

« Le plus complexe en homéopathie est de déterminer le bon remède à administrer en observant les différents symptômes du bovin. L’homéopathie n’est pas donnée à tout le monde. Il faut être intéressé par les médecines alternatives et prendre le temps d’étudier le comportement individuel de chaque vache. Si l’on ne comprend pas l’émotionnel et le sensoriel, c’est compliqué d’adhérer à une telle pratique », souligne justement Hubert Verbeke dans les colonnes de l’hebdomadaire Terres et Territoire.

Il est possible également, lors d’épidémies comme la bronchite du veau, de traiter l’élevage sur des symptômes communs à toutes les bêtes.

Une alternative aux produits chimiques

L’avantage avec cette méthode, c’est aussi le délai d’attente, quasi inexistant. Aujourd’hui, il est possible de soigner une vache en lactation qui déclare une mammite sans délais de remise du lait dans le tank. De surcroit, l’animal à une meilleure récupération avec l’homéopathie, par rapport à un soin chimique.

Un autre bon point : cette pratique douce « ne présente pas de risque pour l’animal, contrairement à la chimie ». La thérapie se conçoit parfois comme une alternative aux traitements chimiques. Elle peut permettre de réduire l’usage des antibiotiques vétérinaires.

Les antibiothérapies chez les animaux produisent les mêmes risques de résistance aux antibiotique qu’en médecine humaine, l’homéopathie est une bonne alternative.

Un gain économique notable

Cette absence de résidus chimiques dans le produit final (le lait par exemple) enlève évidemment un poids aux exploitants, qui doivent habituellement surveiller très étroitement les traces de médicaments dans les productions animales.

D’un point de vue strictement économique, l’homéopathie s’avère peu onéreuse, comparée aux traitements habituels. Elle permet de réduire fortement les prix d’intervention des vétérinaires. Les soins de base étant facturés à environ 10 €, alors qu’un tube de granule coûte environ 2,50 €. Enfin, le recours à l’homéopathie, en curatif ou en préventif, permet l’amélioration de la santé globale du troupeau. Les animaux réagissent mieux aux différents stress et diverses infections de la vie quotidienne.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.