[Livre Blanc] Comment consolider la recherche en homéopathie en levant les freins existants ?

L’efficacité de l’homéopathie fait l’objet d’un vif débat depuis quelques années. Les détracteurs de cette médecine assurent régulièrement qu’il n’existe aucune étude « sérieuse » attestant de son efficacité au-delà de l’effet placebo. Pourtant, les expérimentations concluantes foisonnent, pour peu que l’on veuille les chercher… Dans le but de  lever toute équivoque et faire taire ces critiques, le Livre Blanc « Quelle place pour l’homéopathie dans l’offre de soins ? » propose de consolider la recherche dans cette thérapie.

 

Une efficacité prouvée et éprouvée

Le débat sur l’efficacité de l’homéopathie a repris vigueur ces dernières années avec comme conséquence, la décision de la Haute Autorité de Santé de dérembourser totalement cette médecine dès janvier 2021. Certains tenants d’une vision réductrice de la médecine ont estimé qu’aucune étude n’avait prouvé son efficacité. 

Or, depuis plus de 70 ans, la recherche en homéopathie progresse et  a donné des résultats concluants. Il existe par exemple des études cliniques qui attestent de l’efficacité des médicaments homéopathiques au-delà de l’effet « placebo » notamment pour les infections des voies respiratoires supérieures, les rhinites allergiques et les troubles anxio-dépressifs. 

Il apparaît donc essentiel de poursuivre le travail de recherche pour consolider ces études et continuer à démontrer l’efficacité de l’homéopathie.

Pour rappel, il existe trois types de recherche en homéopathie. D’abord la recherche fondamentale, qui  a pour but de comprendre et expliquer les mécanismes d’action des dilutions infinitésimales. Ensuite, la recherche clinique, dont l’objectif est  d’évaluer l’efficacité thérapeutique des médicaments homéopathiques chez l’être humain. Et enfin la recherche pharmaco-épidémiologique, qui consiste à évaluer l’intérêt de santé publique et l’impact sur les dépenses de santé des médicaments homéopathiques.

 

Des obstacles au développement de la recherche scientifique en homéopathie 

La consolidation de cette recherche passera nécessairement par l’adoption de critères appropriés et la mise en place d’une méthodologie de qualité dans les travaux. Par exemple, le recours aux essais cliniques randomisés, adaptés à l’évaluation des traitements standardisés utilisés dans la médecine “classique”, ne convient pas à l’homéopathie. En effet, cette thérapie repose davantage sur des prescriptions individualisées propres à chaque patient rendant la méthodologie traditionnelle des essais clinique incohérente.

Aussi, l’on note la présence insuffisante de médecins homéopathes à l’hôpital et donc dans le développement des essais cliniques. Par ailleurs, le manque de ressources dédiées empêche la conduite de travaux d’ampleur. Ces études représentent un coût non négligeable pour les laboratoires.

 

Des médecins spécialistes font des propositions concrètes 

Voici autant de freins qu’il faut lever pour consolider la recherche en homéopathie. Le Livre Blanc « Quelle place pour l’homéopathie dans l’offre de soins ? », rédigé par plusieurs médecins spécialistes, fait plusieurs propositions en ce sens.

Ce document suggère d’une part de faciliter l’accès des médecins homéopathes à la recherche en structure hospitalière. En particulier, les étudiants en DU d’homéopathie devraient être incités à travailler sur la conception et la conduite de protocoles d’études.  Cette intégration élargie dans les structures hospitalières permettrait de concevoir et de réaliser un plus grand nombre d’essais et d’en garantir la qualité.

D’autre part, le Livre Blanc préconise de développer les travaux et projets de recherche s’appuyant sur des partenariats publics-privés. Cela  permettrait ainsi d’assurer leur financement et le contrôle de leur qualité par des acteurs qualifiés.

 

Pour consulter le Livre Blanc c’est par ici.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.