[Livre Blanc] Pour un renforcement de la formation des professionnels de santé en homéopathie !

D’après une enquête de l’institut Harris Interactive pour le magazine Santéclaire sur la perception que les Français ont de l’homéopathie, il ressort que nos compatriotes accordent une grande importance aux diplômes et à à la formation du praticien (90%) ainsi qu’au fait que sa pratique soit labellisée et certifiée par une instance professionnelle (88%). Un besoin de qualité et de formation qu’il faut continuer à renforcer.

Une formation pour la qualité de la prise en charge médicale

Ces exigences appellent au renforcement de la formation des professionnels de santé à l’homéopathie, en l’inscrivant dans un cadre exigeant, sûr et harmonisé. Une proposition que l’on retrouve dans un Livre Blanc rédigé par des professionnels de santé et signé par des parlementaires en 2019.

Ce document fait le constat que la formation à l’homéopathie est le préalable indispensable pour la qualité de la prise en charge médicale et l’accompagnement en officine pour les patients y ayant recours. Cette formation doit s’appuyer sur un socle d’enseignements exigeants portant sur les spécificités, les apports et les limites de la thérapeutique.

Cet impératif concerne d’abord les professionnels de santé spécifiquement formés à l’homéopathie. Ils devraient bénéficier, via leur organisme de formation, d’une extension de la norme européenne EN 1687227. Celle-ci vise à définir des standards communs sur les compétences et les responsabilités attendues d’un médecin homéopathe ainsi que les principes qu’il est tenu d’appliquer dans sa pratique.

 

Intégrer un module d’enseignement sur l’homéopathie dans le cursus médical

Parallèlement, le Livre Blanc préconise la formation des pharmaciens à l’homéopathie dans l’exercice de la pratique d’officine, en particulier lors des stages de 3ème cycle, qui concernent d’autres acteurs médicaux.

Pour les rédacteurs du Livre Blanc, intitulé « Quelle place pour l’homéopathie dans l’offre de soins ? », il semble ainsi indispensable de consolider l’enseignement à l’homéopathie en l’inscrivant dans un cadre exigeant, sûr et harmonisé.

Pour cela, il s’agira de l’inscrire d’une part au sein des structures de formation à l’homéopathie (DU et écoles privées) en encourageant notamment la diffusion de la norme EN 16872 par le Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur ; d’autre part, en l’insérant dans le cursus médical et des professionnels de santé, en intégrant un module d’enseignement sur les médecines complémentaires dont l’homéopathie dans le programme de médecine générale, afin de sensibiliser les praticiens aux apports et aux limites de l’homéopathie.

 

« Il faut former à l’esprit critique et refuser d’être dogmatique »

Le renforcement de la formation des professionnels de santé répond non seulement à la nécessité d’installer une certaine confiance avec les patients, mais aussi d’empêcher tout diktat des tenants de la médecine classique.

« Il faut aussi former à l’esprit critique et refuser d’être dogmatique. L’université doit tout enseigner, et il serait irresponsable de ne pas le faire », avait justement souligné le président de la Conférence des doyens des facultés de médecine, le Pr Jean Sibilia, en septembre 2018, alors que le doyen de la faculté de Lille venait de décider de la fermeture du DU d’homéopathie.

 

Pour en savoir plus sur le Livre Blanc « Quelle place pour l’Homéopathie dans l’offre de soins ? »

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.