Au moment où notre mode de vie devient un danger pour la planète et pour notre santé, partout dans le monde des voix s’élèvent pour alerter. A Arles, un colloque intitulé « Agir Pour le Vivant ! » a rassemblé des professionnels de santé et des personnalités comme Marion Cotillard et Jean-Michel Jarre pour défendre les médecines alternatives et notamment l’homéopathie.
La 1ère édition du colloque « Agir Pour le Vivant ! » s’est déroulée du 24 au 30 août 2020 à Arles. Elle a réuni plusieurs compétences et professions dont des médecins, écrivains, botanistes, entrepreneurs, militants écologistes, etc. Au total, une centaine d’invités ont tenté de renouveler la grande histoire de la relation de l’homme avec la nature durant 7 jours et dans 4 lieux, à travers des conférences, des ateliers, des films et des expositions.
Le colloque a donné lieu à cinq débats par jour avec quinze intervenants pour approfondir un sujet (à la chapelle du Méjan de 10 h 30 à 19 heures). Le mercredi 26 août a été consacré à la médecine du vivant avec notamment une projection sur l’homéopathie.
« Je ne suis pas un idiot, j’aimerais qu’on me laisse choisir la manière dont je me soigne »
Il y avait d’une part Marion Cotillard et Jean-Michel Jarre et d’autre part Pr Patrick Madelenat et Dr Alain Toledano pour mettre en lumière l’intérêt des médecines alternatives, sans renier la place de la médecine conventionnelle, dans une démarche de médecine intégrative.
Jean-Michel Jarre a d’abord pris la parole. Il a milité pour « un libre accès au choix » à l’homéopathie et s’est dit « choqué » par le mépris de cette thérapie, comparée par certains à un « traitement de bobos », alors que 75% des Français en ont une bonne opinion. « Je ne suis pas un idiot, je ne suis pas un ignorant et j’aimerais qu’on me laisse choisir la manière dont je me soigne », a-t-il lâché.
De son côté, Marion Cotillard a parlé de son expérience personnelle. « Ce que j’ai découvert avec l’homéopathie et d’autres pratiques naturelles, c’est mon engagement à comprendre d’où venait le mal et ça m’a permis d’avancer et de me connaître mieux », a confié l’actrice. Elle estime que l’homéopathie permet de « responsabiliser » les malades et de se connaître soi-même. « Plus j’explore ces médecines et plus ça me donne l’envie d’apprendre sur moi, sur l’humain, sur la maladie aussi », a-t-elle ajouté.
Marion Cotillard revendique cette relation particulière entre l’homéopathe et son patient, parce qu’elle permet de construire une vraie énergie positive chez le second. Convaincue du bienfait de cette pratique, elle trouve révoltant de ne plus y avoir accès librement à cause de son déremboursement. « Évidemment, j’ai les moyens de ne pas être remboursée, a admis l’actrice. Certains n’ont pas ces moyens. C’est scandaleux de les pousser » vers la médecine dite « classique ».
L’efficacité de l’homéopathie se trouve dans la pratique
Le Pr Patrick Madelenat, chirurgien gynécologue à l’hôpital Bichat, est ensuite intervenu pour apporter son analyse de praticien. Il a dit ne pas être surpris par la réticence de ses collègues face à l’homéopathie. Il a fait cette anecdote : « Je me souviens de séance dans des présentations scientifiques où des collègues qui ne voulaient pas se mettre à la cœlioscopie nous traitaient d’assassins en nous disant que nous allions faire des catastrophes. Mais aujourd’hui, plus personne n’osera défendre un point de vue pareil, complètement à contre-courant », rappelle-t-il.
Le chirurgien-gynécologue croit donc que tous les détracteurs de l’homéopathie finiront par reconnaître ses qualités le jour où ils essaieront enfin « d’accueillir toutes les nouveautés, non pas avec une réticence hostile, mais avec une expérimentation bienveillante ». Lui, l’avait fait, en se tournant vers une naturopathe pour traiter l’endométriose.
S’il n’a jamais su comment cette thérapeute a procédé, il constate au moins que ses « patientes reviennent satisfaites » à chaque fois. Aujourd’hui, le Pr Patrick Madelenat possède sa liste d’homéopathes, de naturopathes et d’ostéopathes vers qui ils renvoient souvent une patiente qu’il ne peut pas soigner.
La nécessité d’adopter une médecine intégrative
Le Dr Alain Toledano, qui a pris la parole à sa suite, a ajouté de l’eau au moulin de son collègue qui s’est dit scandalisé d’avoir « entendu une ministre de la santé mettre en balance le coût de l’homéopathie qui pourrait empêcher de soigner des enfants atteints de maladies cancéreuses ».
Le directeur de l’institut de cancérologie Hartmann et président de l’institut Rafael-Maison de l’Après Cancer a ainsi rappelé que le système de santé français coûte chaque année 250 milliards d’euros, sans faire réellement preuve d’efficacité.
Pis, « en France, 93% des consultations se soldent par une prescription médicamenteuse contre 40% aux Pays-Bas, mais là-bas les gens ne meurent pas plus tôt. Et on jette une boîte sur deux, soit 7 milliards d’euros à la poubelle ». Pour lui, avec cette somme on pourrait aisément financer l’homéopathie.
Le Dr Alain Toledano a également appelé à s’orienter vers une médecine intégrative, qui intègre le meilleur des thérapies alternatives et de la médecine classique. L’institut Rafael-Maison de l’Après Cancer, notamment, a su s’approprier cette approche venue des Etats Unis.
L’établissement fait cohabiter des acteurs de santé médicaux et paramédicaux : sophrologue, sexologue, nutritionniste, homéopathe, massage, relaxation, musico-thérapie. Il y a en tout 30 disciplines et 80 soignants, disponibles pour traiter l’individu dans sa globalité (dimension physique, mental, émotionnel, etc.).
Pour écouter les différents débats sur ce sujet :
Pour en savoir plus :
- Sur le programme de l’événement : https://f6703655-2ca8-452f-9250-d26382dd0ac1.filesusr.com/ugd/d8ff42_ce3234e411004c41a69a561f1f1da68a.pdf
- Sur l’événement et toutes les vidéos des conférences : https://www.agirpourlevivant.fr/vid%C3%A9os-et-lives
