Tout savoir sur… la médecine intégrative

Rendue populaire par des médecins comme Andrew Weil, Deepak Chopra, Larry Dossey et Bernie Siegel, la médecine intégrative s’impose aujourd’hui comme l’avenir de la santé. Elle combine le meilleur des médecines conventionnelles, alternatives et complémentaires pour améliorer la prestation des soins.

Les médecines alternatives, au fondement de la médecine intégrative

La médecine intégrative est un terme utilisé pour désigner le recours simultané à la médecine conventionnelle et aux médecines alternatives (non conventionnelles) dans le suivi d’un patient. Ce mouvement né dans les années 90 aux Etats-Unis repose sur le constat que la médecine conventionnelle est utile et nécessaire, mais reste insuffisante dans bien des cas pour traiter la maladie et/ou le malade.

Ce constat bénéficie aux médecines alternatives (acupuncture, auriculothérapie, homéopathie, hypnose, sophrologie, etc.), qui apportent alors une amélioration dans les soins de santé. Ces pratiques sont souvent appelées médecines alternatives (en remplacement de la médecine classique), complémentaires (utilisées en accompagnement), non conventionnelles ou parallèles (en marge de la médecine classique), naturelles (issues de plantes) ou encore douces (qui ne font pas de mal).

La médecine intégrative propose de ne pas rejeter d’emblée ces autres thérapies mais de les regarder avec intérêt et pragmatisme, pour les intégrer dans une démarche de soin globale. Comme elle se préoccupe du bien-être général du patient autant que de sa guérison, cette médecine intégrative considère le malade de manière holistique, c’est-à-dire dans ses dimensions physiques, sociales, psychologiques et spirituelles. Elle fait aussi du patient un acteur essentiel de sa santé tout en renforçant la relation médecin-patient.

La médecine intégrative de plus en plus reconnue dans l’accompagnement des soins

En France, la médecine intégrative n’est pas encore totalement reconnue, contrairement aux Etats-Unis et au Canada où il existe des consortiums de médecine alternative. Ce constat tient au fait que les thérapies complémentaires sont encore mal vues dans le domaine médical.

En effet, en France, le conseil national de l’ordre des médecins reconnait que « seules quatre médecines alternatives et complémentaires peuvent faire l’objet de titres et mentions autorisés sur les plaques et ordonnances par le Conseil de l’Ordre : l’homéopathie, l’acupuncture, la mésothérapie et la médecine manuelle et ostéopathique ».

Néanmoins, de plus en plus de médecins pratiquent l’hypnose, l’aromathérapie, l’homéopathie, entre autres, pour aider les patients à aborder les interventions chirurgicales avec sérénité et atténuer la douleur après l’intervention ou lors de traitements lourds comme le cancer. Dans certains établissements, comme à l’hôpital Robert Debré, l’hypnose est une pratique admise depuis quelques année afin d’aider l’accouchement.

C’est surtout l’Institut Rafaël ,Maison de l’après-cancer, qui tire le meilleur parti de cette médecine intégrative. L’établissement propose des soins de médecine conventionnelle, tout en apportant conjointement un accompagnement pluridisciplinaire personnalisé. Cette prise en charge complémentaire aux multiples approches vise à atteindre le plus rapidement et le plus sereinement possible une guérison totale. Les centres français (Léon Bérard, Bergonié, Claudius Regaud, Curie, Gustave Roussy, l’AP-HP) ont aussi tous lancé des programmes de thérapie intégrative, que ce soit des ateliers d’art thérapie, de jardinage, de sport, des consultations d’ostéopathie, d’acupuncture, de nutrition…

La recherche se poursuit pour améliorer les dispositifs

Avec le progrès de la médecine intégrative, on voit émerger une perception nouvelle de la santé et le développement de nouveaux outils technologiques. Grâce à ces derniers, on pourra ainsi mieux anticiper l’évolution de la maladie, repérer plus tôt les messages d’alerte et intervenir quand il est temps.

Parallèlement la recherche se poursuit pour améliorer les dispositifs qui composent la médecine intégrative. Les Etats-Unis notamment ont créé le National Center for Complementaryand Alternative Medicine (NCCAM), une agence des National Institutes of Health (NIH) destinée à financer la recherche et à promouvoir ces approches.

En Europe, trois centres ont été précurseurs dans ce domaine : le Karolinska Institutet (Suède), les centres anglais de l’University College (Londres) et du Christie Hospital (Manchester).

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.