Tour de France de la médecine et de la médecine intégrative

Depuis près de deux ans, le débat fait rage en France entre les partisans de la médecine coventionnelle et ceux qui estiment qu’il faut miser sur la médecine intégrative. Celle-ci réunit plusieurs approches médicales complémentaires dans une situation clinique donnée. Faisons le point sur ces deux médecines en France.

La médecine générale ou conventionnelle peut se définir comme la pratique qui étudie l’organisation du corps humain et son fonctionnement normal et qui cherche à maintenir ou à restaurer la santé par le traitement des pathologies. Elle se caractérise aujourd’hui par l’utilisation des technologies biomédicales, la chirurgie ou la prescription de médicaments. Avec le temps, elle devient prédictive et préventive, grâce notamment aux données, générées par les patients eux-mêmes.

De nombreux griefs contre la médecine générale

En France, le gouvernement adopte une stratégie nationale de santé pour cinq ans, qui fixe les objectifs que cette médecine doit atteindre. Pour la période 2018-2022, cette stratégie nationale doit répondre à plusieurs objectifs : la promotion de la santé, la prévention, la lutte contre les inégalités sociales et territoriales, la qualité et la pertinence des soins et l’innovation dans le système de santé, entre autres. Les principales institutions chargées de veiller à l’atteinte de ces objectifs sont notamment les agences régionales de santé, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et la Haute Autorité de santé (HAS).

Cette médecine générale, si elle constitue encore la référence, doit faire face à de nombreuses critiques. On estime notamment qu’elle est coûteuse, que ses méthodes sont très invasives et qu’elle est trop médicamenteuse. De plus, elle ne traite que les symptômes au lieu de rechercher le bien-être du patient en général.

Un écosystème de soins pour le bien-être de l’individu

Quant à la médecine intégrative, elle désigne le recours simultané à la médecine conventionnelle et aux médecines alternatives (non-conventionnelles) dans le suivi d’un patient. Elle réunit de ce fait plusieurs approches médicales complémentaires dans une situation clinique donnée. Il s’agit notamment des médecines douces, parmi lesquelles l’acupuncture, la phytothérapie, l’homéopathie, la kinésithérapie, l’aromathérapie, l’ostéopathie et la naturopathie.

L’homéopathie, l’acupuncture, l’ostéopathie et la mésothérapie sont les quatre disciplines admises de manière officielle en tant que médecines alternatives complémentaires, et pouvant être mentionnées sur les plaques et ordonnances des professionnels de santé. Le Conseil national de l’Ordre des Médecins a pris l’initiative de reconnaître ces quatre types de médecines alternatives. Une considération qui permet de retrouver ces services au sein des hôpitaux et cliniques, mais également de pouvoir, dans certains cas et sous réserve de conditions, donner lieu à des remboursements de la part de certaines mutuelles.

Une médecine plus humaine et sur le long terme

La médecine intégrative est plébiscitée par une large majorité des Français parce qu’elle réunit le meilleur des thérapies et pratiques médicales. En cela, elle corrige les failles de la médecine générale. En effet, elle permet d’appréhender le patient dans sa globalité et non plus comme un organe à traiter. Elle s’intéresse ainsi à tous les aspects de l’individu (physique, psychique, mental, etc.).

Le succès de ces médecines dites douces est aussi dû à la déshumanisation de la médecine conventionnelle. Tandis que les hôpitaux et cliniques, faute de moyens humains, traitent les patients sans compassion, les professionnels des médecines alternatives prennent le temps pour leurs patients. Cette relation médecin-patient permet à ce dernier de se sentir au cœur de son parcours de soin. Et cela a des effets positifs sur sa santé.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.