HoméoFrance : pour le maintien du remboursement et la défense de l’homéopathie

Un collectif composé de 17 entités (sociétés savantes, syndicats et associations) a décidé de créer une nouvelle association, HoméoFrance, afin de défendre le maintien du remboursement des médicaments homéopathiques en France et de lutter contre les campagnes hostiles à l’égard de cette thérapeutique.

Un ensemble de sociétés savantes, syndicats et associations vient de constituer l’association HoméoFrance pour lutter contre le déremboursement de l’homéopathie prévu au 1er janvier 2021. Parmi les 17 entités composant ce collectif, nous retrouvons le Syndicat national des médecins homéopathes Français (SNMHF), la fédération nationale de sociétés médicales homéopathiques de France, la société savante de médecine anthroposophique et l’association des entreprises du médicament homéopathique.

Officiellement créée en février 2020, l’association HoméoFrance a préféré attendre la sortie de la crise sanitaire du coronavirus pour commencer à mobiliser et à communiquer. Selon son président Joël Siccardi (également président de l’association Homéo patients France), elle sera une plateforme « d’actions et propositions » en faveur de l’homéopathie. « La mobilisation, même avec l’annonce du déremboursement progressif des médicaments homéopathiques doit se poursuivre cette année », explique-t-il.

L’homéopathie remboursée à hauteur de 15 % depuis le 1er janvier 2020

Si elle ne prévoit pas d’actions immédiates, l’association HoméoFrance réclame le maintien du remboursement des médicaments homéopathiques à 15 %. Ces derniers étaient remboursés à 30% avant que n’éclate, l’année dernière, une vive polémique sur l’efficacité de l’homéopathie. Conséquence : Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, a acté en juillet 2019 un déremboursement progressif des granules : 15 % au 1er janvier 2020 (au lieu de 30 %) puis zéro en 2021. 

Une décision qui a mis à mal des laboratoires tels que Boiron,  spécialiste des médicaments homéopathiques. L’entreprise a annoncé mi-mars la suppression de plus de 600 postes en France, soit environ un quart de ses effectifs dans le pays. Le laboratoire, leader mondial de l’homéopathie, va en outre fermer plusieurs usines et douze de ses 27 plateformes de préparation en France. Sur le plan financier, le déremboursement va entraîner une baisse de 50% des activités du fabricant la première année, et de 50% à nouveau l’année suivante.

Des facultés pour dispenser des DU d’homéopathie

Outre le maintien du remboursement de l’homéopathie, HoméoFrance se donne pour mission de permettre l’intégration de l’homéopathie dans le système de santé français dans le respect des règles de déontologie applicables et au nom de la liberté de choix et de prescription. Elle va également militer pour le développement de l’enseignement universitaire de la thérapeutique homéopathique et une formation continue de cette pratique dans le cadre réglementaire. 

« Six facultés dispenseraient des DU d’homéopathie en France, sans compter les instituts privés », précise Joël Siccardi. HoméoFrance souhaite par ailleurs une reconnaissance du diplôme universitaire par l’Ordre des médecins qui a mis fin « aux conditions dérogatoires du droit au titre vis-à-vis de l’homéopathie » en octobre 2019. Enfin, l’association entend « répondre aux nombreuses attaques injustifiées qui fleurissent en continu contre l’homéopathie en diffusant de nombreuses contre-vérités », ajoute Joël Siccardi.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.