Si la digitalisation de la santé s’accélère avec la crise sanitaire du Covid-19, la médecine naturelle, elle, continue de séduire les Français. Selon de récentes études, dont celle de CSA pour Prisma Media Solutions, 44% au moins des Français ont recours à la médecine naturelle pour des raisons de santé, de composition, d’efficacité…

Les femmes font largement confiance à la médecine naturelle

Depuis plusieurs semaines, le coronavirus contraint les Français à accélérer la digitalisation de la santé avec l’émergence de nombreux outils numériques. Mais une autre tendance a priori contraire s’affirme dans les pratiques quotidiennes de nos concitoyens : un retour de plus en plus marqué à la médecine naturelle.

D’après une étude CSA pour Prisma Media Solutions, au moins 44% des Français ont recours à la médecine naturelle, surtout les femmes (53%). Une femme sur deux possède dans sa salle de bain ou au bureau une boîte de gélules de guarana ou d’huile de foie de morue.

La phytothérapie en particulier a vu son utilisation augmenté de 25% depuis 2016, suivie de l’aromathérapie. L’homéopathie fait également partie des segments porteurs avec Boiron (grâce à plusieurs complexes à base de plantes, Zenalia et Sédatif PC par exemple). Cet essor de la médecine naturelle s’explique d’abord par la méfiance des consommateurs à l’égard de l’industrie pharmaceutique, malmenée par plusieurs scandales.

L’on pense notamment à celui du Mediator, une affaire sanitaire et judiciaire concernant les personnes s’estimant victimes de la prise de benfluorex, commercialisé sous le nom de Mediator par les laboratoires Servier. Le taux de confiance dans les médicaments a ainsi baissé de huit points depuis 2015 d’après un sondage IPSOS. Seuls 16% des Français interrogés jugent les laboratoires « transparents », 34 % « éthiques » et 37 % se disent « attentifs aux effets secondaires ».

La naturopathie s’inscrit dans un mode de vie globale

La naturopathie jouit aussi d’une bonne image, ces dernières années. Ses utilisateurs vantent son innocuité, sa composition, son efficacité et sa rapidité d’action. Sa composition végétale constitue un gage d’éthique, tandis qu’elle épargne des effets secondaires que peut procurer la médecine allopathique. C’est le cas de la phytothérapie qu’un tiers des Français disent prendre en complément de médicaments classiques.

Les remèdes de la médecine naturelle s’imposent en outre comme des alternatives efficaces pour des troubles gênants, qui ne nécessitent pas une consultation chez le médecin, ou pour des pathologies chroniques qu’une amélioration de l’hygiène de vie, renforcée par des produits naturels, peut contenir.

Une récente étude Les Echos-OpenHealth, soulignent que la médecine naturelle est généralement inscrite dans un mode de vie global, reposant sur l’écologie. Dans ce cadre, elle intervient en prévention, par exemple des maux hivernaux ou des troubles hormonaux (ménopause, cycle menstruel). Elle traite la cause et non les symptômes. Ce qui évite bien de problèmes de santé.