Antibiorésistance : les médecines intégratives comme solutions ?

Les Français figurent parmi les plus grands adeptes des médicaments au monde. D’après un rapport de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), ils en consomment en moyenne 48 boîtes par an, soit plus de 3 milliards en tout ! Ce recours excessif aux médicaments n’est pas sans conséquences.

La France, troisième pays consommateur d’antibiotiques en Europe

Aujourd’hui, les Français ne peuvent plus se passer des somnifères, anxiolytiques et autres. Au moindre bobo, ils utilisent ces médicaments, et souvent en grande quantité, à telle enseigne qu’ils en sont devenus les plus grands adeptes. Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), ils en consomment en moyenne 48 boîtes par an, soit plus de 3 milliards en tout ! Au niveau des quantités écoulées sur le marché, les analgésiques arrivent en tête, suivis par les psychotropes et les antibiotiques. En 2014, la France était ainsi le troisième pays consommateur d’antibiotiques en Europe (derrière la Grèce et la Roumanie).

Pourtant, depuis 2002, les pouvoirs publics et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) mènent des campagnes d’information visant à réduire la consommation d’antibiotiques en France. Cet ensemble de campagnes, intitulé « Les antibiotiques, c’est pas automatique » informe le public sur l’inutilité des antibiotiques dans certaines situations. Par exemple pour les infections virales respiratoires comme la grippe ou la bronchiolite.

Plus de 700 000 le nombre de décès annuels liés à l’antibiorésistance

Conséquence de ce recours excessif aux antibiotiques : l’antibiorésistance. Celle-ci s’est imposée comme l’un des grands enjeux de santé publique à l’échelle mondiale. Pour rappel, les antibiotiques renvoient aux médicaments utilisés pour détruire les bactéries responsables d’infections. Or, ces bactéries peuvent évoluer et devenir résistantes aux antibiotiques. Cette évolution est un phénomène naturel, mais largement accentué par les mauvais usages des antibiotiques.

L’antibiorésistance peut rendre complexe le traitement de certaines maladies telles que la tuberculose, la pneumonie, la septicémie ou la gonorrhée. Elle a surtout déjà provoqué 200 000 décès néonataux dans le monde et cause 20 000 décès par an en Europe. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 700 000 le nombre de décès annuels liés aux résistances aux antibiotiques. Elle évoque également le chiffre de 10 millions de décès dans 30 ans.

Les médecines intégratives, solutions naturelles à l’antibiorésistance

Pour limiter l’antibiorésistance, il revient à chaque professionnel de santé de se responsabiliser sur cette question et d’incarner le slogan « Les antibiotiques, c’est pas automatique ». L’acte médical ne se résume pas toujours à prescrire une ordonnance, même quand celle-ci n’est pas nécessaire. D’ailleurs, il existe des moyens tout aussi efficaces et plus naturels pour venir à bout des infections chroniques. On pense évidemment aux médecines douces ou alternatives. Point médicamenteuses, elles proposent de soigner les patients sans risques d’effets secondaires. Parmi ces pratiques, notons l’homéopathie qui combat plusieurs pathologies et infections telles que la grippe saisonnière.

L’homéopathie considère le patient dans sa globalité

Cette médecine douce a l’avantage de rétablir l’équilibre du système immunitaire, capable à lui tout seul de faire face aux agressions microbiennes, qu’elles soient bactériennes, virales ou parasitaires. La thérapeutique homéopathique agit aussi durablement, en douceur et en profondeur dans les infections chroniques.

S’orienter vers l’homéopathie permet surtout, pour le médecin comme pour le patient, de prendre en compte la dimension écologique de l’organisme, et sa place dans un écosystème plus vaste.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.