Oncologie intégrative : une approche qui associe traitements médicaux conventionnels et thérapies complémentaires

Avec le développement des thérapies complémentaires, la manière de soigner un malade du cancer change peu à peu pour donner naissance à une approche nouvelle : l’oncologie intégrative. Elle consiste à évaluer le patient, définir ses besoins et voir quelle thérapie complémentaire lui convient pour une association avec les traitements médicaux conventionnels.

Dans le contexte actuel de la crise de l’hôpital, la médecine allopathique est amenée à se remettre en cause. On exige notamment d’elle plus de personnalisation, d’attention, de communication…C’est ce que proposent justement les thérapies complémentaires, parmi lesquelles l’homéopathie, l’acupuncture et l’ostéopathie.

Se faisant, l’oncologie intégrative a vu le jour. Cette approche de la médecine se recentre sur les besoins du patient, en associant traitements médicaux conventionnels et thérapies complémentaires. Ici, on prend en compte les deux facettes de l’être humain : le corps et l’esprit.

Le médecin mobilise tous les éléments qui vont permettre à un patient atteint du cancer de mieux vivre son traitement, de pouvoir en surmonter les effets secondaires parfois lourds, voire de mieux récupérer.

Aucun risque avec les médecines alternatives

Les thérapies complémentaires les plus sollicitées sont : l’homéopathie, l’acupuncture, la diététique, l’activité́ physique adaptée, la méditation, la prise de suppléments alimentaires, la phytothérapie…Ces pratiques garantissent la sécurité du patient. Avec elles, il n’y a aucun risque d’interaction médicamenteuse, à condition de vérifier qu’il s’agit bien de produits homéopathiques.

En plus, elles n’ont pas d’effets secondaires, contrairement à la médecine classique. C’est pourquoi, ces thérapies recueillent la confiance des patients. Un rapport de l’Association Francophone pour les Soins Oncologiques de Support (AFSOS – 2012) révèle que 60% des patients cancéreux font appel à des thérapies complémentaires et que 84% d’entre eux les trouvent efficaces.

L’oncologue s’entoure de plusieurs thérapeutes

Vertueuses, les médecines alternatives insufflent un nouveau dynamisme à la cancérologie, qui était devenue trop lourde et invasive. « L’oncologie intégrative a effectivement prouvé son efficacité : le parcours de soin est adouci, les résultats sont meilleurs, les pronostics également », confirme Ingrid Theunissen, gynécologue formée à la médecine intégrative et à l’homéopathie (CHIREC Delta).

Dans cette nouvelle approche thérapeutique, l’oncologue s’entoure de plusieurs collègues : le médecin traitant, le pharmacien, l’onco-coach, le psychologue. « L’oncologue fait son job de trouver la tumeur, de trouver le meilleur traitement, mais son job ce n’est pas vraiment les médecines complémentaires. A chaque médecin sa compétence et à chaque thérapeute complémentaire sa compétence », rappelle Ingrid Theunissen.

Le patient devient le principal acteur de ses soins

En outre, la communication entre médecins autour du patient est essentielle pour mettre ensemble savoirs et compétences, et pour éviter les manques. Dès lors, le patient prend de l’importance dans l’acte médical. On lui permet de devenir acteur de ses propres soins. Or les études ont montré qu’un patient plus investi dans son traitement est un patient qui va mieux y répondre.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.