Lettre d’un patient mécontent par tant d’inepties

Parler de ce que l’on connaît est respectable. Cacher, derrière le mépris, le rejet ou une forme d’humour, son ignorance l’est moins.

 

Récemment, Jérémy Ferrari a construit une partie de son nouveau spectacle sur le « bashing » de l’homéopathie.

Si on peut rire de tout, encore faut-il bien le faire !

 

De quoi parle-t-on ?

L’humoriste en question a décidé de prendre pour cible, pour se moquer, 50% des Français qui font confiance à l’homéopathie – parce qu’elle est efficace. Il s’est amusé à les prendre pour des « croyants naïfs ». Si nous pouvons rire de l’homéopathie, lorsque l’on prend le parti de débattre de son apport scientifique, encore faut-il en retour le faire selon une rigueur scientifique sinon cela reste une critique sans fondement, juste pour faire rire sur un sujet qui plait à son public.

 

Revenons un peu sur ce qui est dit dans ce sketch…

D’abord, comparer les hautes dilutions en général, et homéopathiques en particulier, à une goutte de produit actif dans un océan, c’est faire fi des publications sur les nanoparticules (moins de 100 milliardièmes de mètre) retrouvées dans les solutions, des études effectuées par le Pr Doutremepuich sur des dilutions d’aspirine et des travaux concernant l’étude des hautes dilutions sur des systèmes vivants.

Mais il est vrai que la physique, une science en soi reconnue comme telle, n’entre pas dans le monde médical régit par le dogme des statistiques.

Enfin, rire des souches homéopathiques, c’est oublier qu’un des premiers anticancéreux a été fabriqué à partir d’une plante, la pervenche. Que dire des souches d’origine animales ou de sécrétions humaines ? En les dénigrant, on met de côté un sirop contre la toux fabriqué à base de bave d’escargot ou des vaccins produits avec des bacilles, virus ou autres bactéries – pas toujours très fréquentables, somme toute. Ces vaccins, au demeurant efficaces, sont fabriqués de façon atténuée ou avec une partie informative de l’agent infectieux suffisante pour faire réagir l’organisme.

Tiens donc, cette méthode de préparation fait un étrange écho à quelque chose d’autre…!

 

Remettons les choses au clair, maintenant !

La fabrication des médicaments homéopathique tient compte d’un élément que la médecine actuelle a oublié – ou fait semblant de mettre de côté en la désignant sous l’infamie de « l’effet placebo » : la réactivité de l’individu et sa sensibilité individuelle.

Pour la question du nombre de prises, il est entendu qu’il est variable puisque chacun ne réagit pas de la même manière à la maladie donc à son traitement ! Mais rassurons-nous, on ne risquera pas une insuffisance rénale aiguë (comme peuvent provoquer des anti-inflammatoires) ou des hallucinations (causés par les somnifères) qui sont autrement plus dommageables.

Cher humoriste, Jérémy Ferrari, Oui, je suis mécontent de cette vision réductrice que vous donnez à cette médecine qui a toujours été bénéfique pour les patients qui en ont eu besoin. Votre vision est formatée par une dictature de pensée unique, celle d’« une maladie-un médicament », que l’on retrouve même à ce jour dans votre humour grinçant.

A tous les détracteurs de l’homéopathie, vous trouverez ci-dessous une bibliographie informative pour vous renseigner sur l’homéopathie à partir de sources scientifiques.

A bon entendeur,

Un lecteur consciencieux

 

Bibliographie scientifique pour s’informer sur l’homéopathie :

Aguejouf O., Belougne-Malfatti E., Doutremepuich F., Belon P., Doutremepuich C. (1998). Thromboembolic complications several days after a single-dose administration of aspirin. Thromb. Res., 89(3), 123–127.

Baumgartner S., Wolf M., Wolf U., Skrabal P. (2009). High Field H T1 and T2 NMR relaxation time measurements of H2O in homeopathic preparations of quartz, sulfur, and copper sulfate. The Science of Nature, (96), 1079-1089.

Bellavite P., Marzotto M., Olioso D., Moratti E., Conforti A. (2014). High-dilution effects revisited. 1. Physicochemical aspects. Homeopathy, 103(1), 4-21.

Belougne-Malfatti E., Aguejouf O., Doutremepuich F., Doutremepuich C. (1998). Combination of two doses of acetyl salicylic acid and experimental study of arterial thrombosis. Thromb. Res., 5(90), 215-221.

Bildet J., Guyot M., Bonnini F., Grignon M., Poitevin B., Quilichini R. (1989). Mise en évidence des effets des dilutions d’Apis mellifica et d’Apium virus vis-à-vis de l’érythème provoqué par un rayonnement U.V. chez le cobaye, Annales Pharmaceutiques Françaises, 47, 24-32.

Cazin J., Cazin M., Gaborit J., Chaoui A., Boiron J., Belon P., Cherruault Y., Papapanayotou C. (1987). A study of the effect of decimal and centesimal dilutions of arsenic on the retention and mobilization of arsenic in the rat. Human Toxicology, (6), 315-320.

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Demangeat J. (2010). NMR relaxation evidence for solute-induced nanosized superstructure in ultramolecular aqueous dilutions of silica-lactose. J. Molecular Liquids, 155(2), 71-79.

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Doutremepuich C., Aguejouf O., Desplat V., Eizayaga F. (2010). Paradoxical thrombotic effects of aspirin: experimental study on 1000 animals. Cardiovasc. Hematol. Disord. Drug Targets, 10(2), 103- 110.

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Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.