Santé : comment serons-nous soignés demain ?

La réforme de l’hôpital, et plus globalement celle du système de santé en cours, cache un malaise plus profond : la crise de la médecine contemporaine. Celle-ci va irrémédiablement conduire à un changement des méthodes ou à un basculement vers des thérapies qui répondent mieux aux nouveaux besoins du patient.

La médecine conventionnelle et son souci des chiffres

De plus en plus, les services publics de santé sont mis à mal. Les fermetures d’hôpitaux, de CIVG, de maternités, de centres de santé se succèdent depuis des années. Le mal-vivre se traduit parfois par des dépressions et des suicides, qui peuvent même frapper les médecins, considérés pourtant comme au-dessus de la mêlée.

Dans le même temps, la relation entre le médecin et son patient a pris du plomb dans l’aile. Le professionnel est devenu un technicien incapable de se passer d’une batterie d’analyses, de tests et d’examens qui contribuent à la dépersonnalisation de l’acte médical. Autre problème : certains médicaments, comme les antibiotiques, font preuve d’une efficacité dégradée à cause de nouvelles résistances sans cesse développées par les virus. Du coup, plusieurs laboratoires pharmaceutiques s’en détournent, faute de rentabilité.

Et il y a bien évidemment, cette obsession de la croissance du chiffre d’affaires chez les fabricants, donnant aux patients l’impression d’être de simples moyens d’enrichissement. Leur santé ne compte plus. Seul compte désormais l’argent qu’ils déboursent pour leurs soins. L’industrie aurait donc tout intérêt à ce que les patients soient de plus en plus nombreux et que leur maladie dure plus longtemps…

Quelles pratiques médicales pour demain ?

Dès lors, la confiance est irrémédiablement rompue entre la médecine conventionnelle et les citoyens. Ces derniers se tournent logiquement vers des pratiques médicales plus soucieuses de leur santé et centrées sur leur personne.

Selon un sondage Ipsos d’août 2018, les Français perçoivent la personnalisation des traitements comme une source potentielle de progrès (38 % des personnes interrogées). Beaucoup d’entre eux misent aussi sur l’immunothérapie et la thérapie génique (pour 63 % d’entre eux), ainsi que la régénération des cellules (pour 59 %).

Moins sur la chirurgie assistée par des robots, le recours à l’Intelligence Artificielle et les applications de santé numérique. Signe manifeste de la méfiance des populations à l’égard du respect des données personnelles et du risque de déshumanisation de la relation entre les professionnels de santé et les patients.

« L’approche de la médecine douce est une approche globale de la personne »

La médecine du futur sera donc vraisemblablement personnalisée et recentrée sur le bien-être de l’individu. Elle consistera à adapter un traitement en fonction des caractéristiques individuelles de chaque patient. Cette médecine se voudra préventive car elle prendra en considération les problèmes de santé en se concentrant sur le mieux-être et non la maladie ; et participative puisqu’elle amènera les patients à être plus responsables en ce qui concerne leur santé et leurs soins.

Pour Frédéric Cosnard, directeur médical chez Santéclair, une telle approche n’existe que chez les médecines alternatives. « Aujourd’hui on a une médecine traditionnelle hyper spécialisée, très invasive. Alors que l’approche de la médecine douce est une approche globale de la personne dans son intégralité et non pas d’un organe. C’est une approche respectueuse du corps et aussi respectueuse de l’environnement », a-t-il déclaré.

L’une des médecines intégratives les plus plébiscités par les Français est l’homéopathie (72%) après l’ostéopathie (80%) et la diététique (73 %), mais devant l’acupuncture (72%) et la psychologie (63), selon un récent sondage Harris Interactive. L’homéopathie, quoique décriée par certains praticiens et condamnée au déremboursement total en 2021, a fait ses preuves à 89%, d’après cette même étude. Elle est perçue comme efficace pour soigner les petits maux (91 %) ou pour prévenir des infections (83%), notamment virales.

L’homéopathie recommandée pour les infections de l’hiver

Pendant l’hiver, les médicaments homéopathiques pourraient par exemple prémunir contre les angines, les rhumes, les grippes, les bronchites et autres, là où les antibiotiques souffrent de plus en plus de la résistance des virus.

Selon le Dr Jean-Claude Karp, médecin homéopathe à Troyes, « L’homéopathie est un moyen de prévention qui passe par le renforcement du système immunitaire. Il fonctionne par une série de prises de doses de granules jusqu’à la fin de l’épisode grippal ».

Contrairement au vaccin, l’homéopathie est un traitement préventif de toutes les infections de l’hiver, que ce soit la grippe saisonnière, les bronchites chroniques ou les rhinopharyngites. Cette thérapie ne déclenche pas d’anticorps contre la grippe, n’a aucune contre-indication ni interaction avec d’autres médicaments. Enfin, elle est sans effets secondaires.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.