Déremboursement de l’homéopathie : les usagers en colère

Le déremboursement des traitements homéopathiques par l’Assurance maladie est entré en vigueur le 1er septembre au terme d’une campagne médiatique de grande ampleur menée par le collectif #Nofakemed. Un déremboursement qui représente une victoire pour les militants anti-homéopathie, mais qui provoque la colère de nombreux usagers de cette thérapeutique. En France, plus de 2,5 millions de personnes ont régulièrement recours à l’homéopathie.

Preuve de la colère et de l’incompréhension des usagers de l’homéopathie, La Dépêche du Midi a publié lundi une lettre ouverte de Françoise Borzo, l’épouse du maire de Carjac, adressée à Agnès Buzyn, la ministre de la Santé responsable du déremboursement de l’homéopathie, pour lui faire part de sa « grande indignation concernant (son) intention de détruire la médecine homéopathique ».

Une lettre ouverte qui reprend l’essentiel des doléances des millions de Français attachés à l’homéopathie. Des Français qui font confiance à cette thérapeutique, qualifiée d’inopérante et de placébo par une partie du corps médical anti-homéopathie alors que, affirment-ils, ils constatent au quotidien l’efficacité de ces traitements pour soigner une vaste gamme de maladies et d’affections. Un grand écart entre le scientisme de certains médecins et l’expérience vécue des patients.

« Personnellement, l’homéopathie m’a sauvé la vie depuis 40 ans. Mais évidemment les quelque 2,5 millions de Français qui l’utilisent sont de doux demeurés ! Les médecins homéopathes, bien que médecins, ne sont évidemment que des ignorants et des charlatans. Quant aux vétérinaires homéopathes, aux éleveurs bio et à leurs troupeaux, tout ce petit monde est à coup sûr une victime totale de l’effet placebo ! », s’indigne Françoise Borzo dans les colonnes du quotidien.

Dans sa défense de l’homéopathie, Madame Borzo, comme de nombreux usagers de l’homéopathie, ne se prive pas de faire le lien entre le déremboursement de l’homéopathie, une thérapeutique non polluante et n’entrainant pas d’effets secondaires, et le lobbying de l’industrie pharmaceutique pour décapiter une thérapeutique concurrente… qui a en outre le tort de contribuer à la diminution de consommation de médicaments.

« En attendant, les gouvernements et les ministres passent. Nous saurons être patients au sens noble du terme, dire définitivement non aux interminables pages de contre-indications et d’effets secondaires qui accompagnent généralement les médicaments que vous soutenez. Avec toute mon indignation », conclut François Borzo.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.