Enseignement de l’homéopathie : plus de temps avec le patient et personnalisation des soins

Suite à la décision de la HAS, désormais appuyée par le gouvernement, de ne plus rembourser l’homéopathie, certaines université de médecine, dont celle de Lille, ont fait le choix de supprimer l’enseignement de l’homéopathie du cursus universitaire des étudiants. Un choix déraisonné selon les médecins homéopathes, pour qui l’enseignement de cette branche permet de garantir une médecine alternative mieux encadrée, et surtout personnalisée.

Continuer d’enseigner l’homéopathie aux futurs médecins diplômés

Plusieurs universités de médecines ont pris la décision de supprimer l’homéopathie de leurs enseignements. Les jeunes étudiants, futurs médecins diplômés, donc reconnus par l’Ordre des médecins comme aptes à pratiquer la médecine et à prescrire des médicaments, ne pourront plus accéder au savoir homéopathique.

Pourtant, une très grande majorité des médecins généralistes continuent de prescrire des granules. Preuve que médecine conventionnelle et médecine alternative ont toutes les deux leur place dans le parcours de santé.

Face à cette décision, la Société Française d’Homéopathie, qui dispense elle-même une formation médicale homéopathique, avait lancé une pétition en septembre 2018, adressée à Mme Agnès Buzyn, ministre de la santé, pour maintenir l’enseignement universitaire de l’homéopathie. La pétition compte aujourd’hui presque 40.000 signatures, et revendique notamment une refonte de l’enseignement «qui s’inscrive dans le cadre d’une démarche d’évaluation menée par la Haute Autorité de Santé (HAS) », plutôt que sa suppression.

Les médecins homéopathes personnalisent les traitements

Si la médecine conventionnelle en France s’appuie sur l’utilisation de médicaments traitant les symptômes face à la maladie, la médecine homéopathique, quant à elle, prend en compte le patient dans sa globalité. C’est-à-dire que le médecin homéopathe va pousser l’entrevue avec le patient le plus loin possible pour mieux comprendre l’environnement dans lequel il se trouve, et ainsi définir les causes de la maladie, les bonnes pratiques pour la prévenir, et enfin le traitement le plus adapté au profil du patient pour pérenniser la qualité des soins.

La médecine homéopathique fait donc appel à une méthodologie rigoureuse, et sa pratique demande une grande connaissance du corps humain et de la médecine générale. D’où l’importance d’un enseignement universitaire poussé, afin de garantir une pratique médicale sûre. Il faut comprendre que plus l’homéopathie sera encadrée, moins elle sera sujette à des dérives.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.