Déremboursement de l’homéopathie : les dessous d’une manipulation

Un collectif étroitement lié aux grands laboratoires pharmaceutiques. Une campagne médiatique et des fuites dans la presse savamment orchestrées. Big Pharma est sur le point d’atteindre un de ces plus vieux rêves en faisant en sorte de faire dérembourser l’homéopathie, une thérapeutique complémentaire plébiscitée par les Français, qui a pour seul inconvénient… de faire perdre de l’argent aux promoteurs d’une santé mercantilisée.

Commençons par le commencement. Le collectif « No FakeMed », qui se présente comme une initiative « spontanée », et qui se donne pour principal mission de décrédibiliser l’homéopathie, est-elle si spontanée ? Certains en doutent, à l’image du collectif de patients et de professionnels de la santé Safe-Med, qui s’étonne sur Twitter de la « spontanéité et de l’autonomie » d’un collectif aux « méthodes de déstabilisation empruntées aux lobbyistes ». Et de se demander « qui se cache derrière cette force de frappe ». Big Pharma ?

Il faut dire que les grands laboratoires pharmaceutiques, dans leur course effrénée aux gains et aux parts de marché, ont fait depuis de nombreuses années de l’homéopathie l’ennemi à abattre. Une thérapeutique qui promeut des soins individualisés et holistiques, et qui entraîne des baisses de 30% à 40% de prises médicamenteuses selon l’étude EPI 3 ! Intolérable pour tous ceux qui promeuvent une santé mercantile !

Derrière ces intérêts capitalistiques, une poignée de médecins, adeptes frénétiques du scientisme, ont joué avec l’argument de l’utilité. Selon eux, l’homéopathie ne peut pas fonctionner puisqu’ils ne comprennent pas les mécanismes par lesquels elle fonctionne. Et donc comme ils ne comprennent pas les mécanismes, ces derniers ne doivent pas se référer à la Science, sur laquelle ils basent leurs « arguments ». Donc, ce n’est pas une médecine. Or, « ce que je ne comprends pas n’existe pas ! », et ce, malgré les patients, qui depuis un siècle, constatent chaque jour l’efficacité de l’homéopathie.

Ce résonnement syllogistique, peut-être caricatural et attribué aux détracteurs de l’homéopathie, est un appel aux « bons » penseurs, ceux qui interrogent mais surtout ceux qui cherchent, et non ceux qui accusent. Pourquoi ces « haters de la santé » font-ils autant de bruit ? Pourquoi critiquer une médecine qui ne veut de mal à personne ? Pourquoi agir avec tant de velléités contre elle, à part pour revendiquer un intérêt égoïste, bien contraire au serment d’Hippocrate que tout médecin doit respecter ?

« Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. » En quoi l’homéopathie va à l’encontre de ce précepte ? Elle est même l’une des thérapeutiques la plus en phase avec cette disposition dictée dans le serment d’Hippocrate, élément duquel la médecine d’aujourd’hui s’est écartée. En effet, la prescription de l’homéopathie s’effectue en connaissance de l’individu-patient dans sa globalité, que ce soit en prenant en compte ses maux physiques et psychologiques.

Pour l’argument qui fait autorité – s’il faut le rappeler – l’étude EPI3, l’enquête scientifique la plus détaillée jamais consacrée à l’homéopathie, a démontré à de nombreux niveaux l’efficacité et l’utilité de l’homéopathie dans notre système de santé. Pour un service médical rendu équivalent aux médicaments moléculaires, l’homéopathie se révèle moins chère pour les patients, pour les caisses de l’Assurance maladie et engendre des baisses significatives du nombre de médicaments pris.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a choisi d’ignorer ces conclusions. Peut-être volontairement, tant le rôle de l’homéopathie dans la réduction des prescriptions médicamenteuses pose un problème aux grands laboratoires pharmaceutiques. La HAS, derrière une neutralité de façade, a choisi de juger l’homéopathie sur des critères qui semblent inadaptés. Il s’agit d’un faux procès qui ne sert qu’à justifier une condamnation décidée en amont.

L’homéopathie est piégée ! Dérembourser l’homéopathie, c’est à la fois limiter fortement l’accès à ses traitements, mais surtout c’est privé de soins des personnes qui en ont besoin. Pourquoi, chère Haute Autorité de la Santé, vouloir aller à l’encontre d’une médecine bienfaitrice, bienfaisante et accessible à tous ?

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.