L’homéopathie face à la crise de confiance que traverse le monde de la santé

Malgré la forte implication de l’homéopathie dans le traitement des maladies des Français, son utilisation est aujourd’hui contestée par certains médecins traditionnels. Ces derniers se détournent des médecines alternatives à un moment où le monde de la santé fait face à une forte crise de confiance. Faut-il alors voir l’offensive grandissante des institutions médicales envers l’homéopathie comme une simple coïncidence ?

Une crise de confiance envers le système de santé

Le monde médical traditionnel est aujourd’hui sujet à une crise de confiance généralisée. Selon un sondage Ipsos réalisé en 2018, 49% de la population de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, des Pays-Bas et de la Pologne considère que le système de santé de leur pays s’est détérioré. À cela s’ajoute une défiance grandissante envers les médicaments traditionnels, régulièrement soumis à des scandales sanitaires d’ampleur mondiale.

Loin du climat de défiance auquel fait face le monde de la santé traditionnel, l’homéopathie garde la faveur des Français. Toujours selon un sondage Ipsos, cette médecine alternative est largement plébiscitée dans l’hexagone. Trois Français sur quatre ont déjà pris de l’homéopathie au cours de leur vie, et plus de la moitié en ont repris plusieurs fois.

Grosse offensive contre l’homéopathie

Alors que le médicament alternatif est largement consommé en France, et que la majorité de la population croit en son efficacité, une partie des médecins traditionnels se sont lancés dans une vaste campagne de dénigrement à son égard. À tel point qu’il est aujourd’hui question de savoir si oui ou non les traitements homéopathiques seront toujours remboursés par la sécurité sociale à l’avenir.

Plusieurs pseudo-arguments sont mis en avant. L’inefficacité de cette médecine alternative d’une part, qui ferait plus appel à un placebo lors de son utilisation, plutôt que d’un soin véritable, alors que l’efficacité de la thérapeutique a été prouvée, notamment en médecine vétérinaire. D’autre part, son coût élevé pour la sécurité sociale, alors qu’il ne représentait que 0,69% des remboursements nationaux par l’assurance maladie.

Pour rappel, seuls certains médicaments homéopathiques sont remboursés par l’Assurance maladie, à hauteur de 30%, ce qui explique l’impact limité de l’homéopathie sur les caisses de la Sécu. En revanche, l’étude EPI 3 démontré que des patients suivis par l’homéopathie consommaient en moyenne un tiers de médicaments en moins (un chiffre qui s’élève à près de 50% pour les psychotropes) et qu’ils coutaient en moyenne 35% de moins (en prenant en compte les consultations et les prescriptions) que la population non suivie par des médecins homéopathes.

Des éléments chiffrés qui expliquent parfaitement le fossé grandissant entre les Français qui souhaitent se soigner mieux et moins cher, et certains professionnels de santé engoncés dans un sectarisme d’une autre époque.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.