Comment les lobbies utilisent la « science » pour légitimer leur business

Industrie agroalimentaire. Laboratoires pharmaceutiques. Conglomérats chimiques. Les lobbies de ces industriels cherchent de plus en plus à délégitimer la voix de leurs opposants en assurant défendre la « science » et la Raison. Dans la mesure où ils incarnent la vérité scientifique, toute contestation deviendrait, selon eux, totalement absurde.

« Le glyphosate n’est pas dangereux ». « Les OGM ne posent aucun problème. » « Les médecines complémentaires ne sont que charlataneries. »

A en croire ce qu’ils disent, les lobbies ne semblent pas seulement pousser par les intérêts qu’ils défendent. Leur discours s’inscrit dans une autre vérité, celle de la « science ». Tous ceux qui remettent en cause leurs dogmes sont souvent vus et qualifiés d’obscurantistes.

Les associations environnementales qui demandent le respect du vivant et une traçabilité des produits agroalimentaires ? Incohérentes. Les médecins homéopathes qui militent pour une réduction des prescriptions de médicaments ? Des illuminés. Les juges qui condamnent Monsanto pour la dangerosité du glyphosate et son impact sur les agriculteurs ? Des jugements émotionnels.

Les lobbies ont bien compris que l’opinion publique, alertée par des journalistes, des associations et des lanceurs d’alerte issus de la société civile, avait un rôle prépondérant aujourd’hui pour dénoncer les scandales sanitaires et éclairer la société sur des pratiques discutables de certaines entités morales. Après tout, il ne s’agit pas de répéter un mensonge pour qu’il devienne vérité…

Ce sont des faits de dire et d’écrire que le glyphosate est un produit nocif. Il est même possible qu’il soit un jour interdit tant son impact est dévastateur sur la santé des agriculteurs et des consommateurs à son contact. Également, même sous couvert de « scientificité », personne ne peut dire quel sera l’effet à long-terme des OGM qui sont consommés en grande quantité sur plusieurs continents. De même sur la surconsommation de médicaments, et le tout-moléculaire, qui sont une approche omnipotente voire aujourd’hui anachronique de la santé.

Sur tous ces points, des consensus voient le jour. De plus en plus de septiques, de gens qui s’interrogent croient difficilement aux discours lénifiants des industriels et, par leur intermédiaire, de leurs lobbyistes. Aujourd’hui, il semble qu’ils soient retranchés à une seule carte à jouer, celle de fermer le débat en se présentant comme les tenants d’une vérité inviolable : la science. On peut voir cela comme une façon de faire taire tous ceux qui posent trop de questions et remettent en cause des business avantageux.

Néanmoins, il est bon de se souvenir que pour qu’une théorie soit considérée comme scientifique, elle doit être vérifiable et réfutable. La vraie science ne refuse pas le débat et ne s’arque-boute pas sur des dogmes d’un autre temps.

A méditer…

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.