Homéopathie et placebo : en finir avec les mythes

C’est l’argument qui revient inlassablement dans la bouche des opposants à l’homéopathie. Les traitements homéopathiques ne seraient que des placebos capables seulement de guérir ceux qui y croient déjà. Retour sur les origines de ce mythe et les éléments concrets qui permettent d’y répondre.

De par son principe fondateur de dilution des principes actifs, l’homéopathie n’a aucun effet moléculaire au sens de la médecine conventionnelle. On estime en effet qu’il n’y a plus de présence de molécule à partir de dilutions de 9 CH, voire de 12 CH. Les traitements homéopathiques ont des taux de dilution supérieurs.

Parce que les médicaments homéopathiques n’agissent pas de la même manière que les traitements moléculaires, les anti-homéopathie en déduisent par principe qu’ils sont inopérants, selon le principe bien connu que ce que l’on ne comprend pas n’existe pas ! L’homéopathie se base pourtant sur une méthodologie méticuleuse et n’a rien d’un placebo.

Qu’est-ce qu’un placebo déjà ? Le terme vient du latin « je plairai » et revêt, depuis le XVIIIe siècle une acceptation médicale. Il s’agit, selon le dictionnaire Larousse, d’un traitement « utilisé à la place d’un médicament en raison de son effet psychologique » pouvant générer une amélioration de ses symptômes.

L’effet placebo existe. En homéopathie comme ailleurs. Mais un placebo ne peut pas agir efficacement sur l’ensemble des symptômes (y compris fonctionnels) et l’homéopathie s’intéresse avant tout aux symptômes persistants, selon le principe fondamental de similitude (une dilution d’un principe actif générant les mêmes symptômes que ceux ressentis).

L’homéopathie permet, non pas de soulager un symptôme superficiel, mais de guérir durablement une série de symptômes liés, dont certains, plus anciens, n’avaient pas toujours été diagnostiqués. Par sa méthodologie donc, l’homéopathie n’a rien d’un placebo… mais tout cela aurait peu d’intérêt si les résultats concrets ne suivaient pas.

Or, et n’en déplaise aux sceptiques, une multitude d’études en double aveugles ont été effectuées pour comparer l’effet d’un médicament homéopathique et d’un placebo et ont à chaque fois donné des résultats supérieurs à l’homéopathie. La première étude du genre remonte même à 1906 à Chicago.

Les résultats de ces études cliniques sont corroborés par des résultats similaires obtenus lors d’études vétérinaires. Difficile de concevoir que l’effet placebo si cher aux opposants à l’homéopathie fonctionne aussi sur les animaux, notamment en élevage sans que l’éleveur n’intervienne.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.