La médecine homéopathique et le mythe du traitement placebo

Régulièrement décriée et souvent mal comprise par une partie du corps médical conventionnel, la médecine homéopathique demeure une thérapeutique plébiscitée par les Français. Si certains médecins assurent que l’homéopathie ne s’appuie sur aucun fondement scientifique et n’agit que comme un placebo, la réalité est plus complexe et mériterait un plus large débat sur la santé en France. Là où la médecine conventionnelle traite une maladie, l’homéopathie cherche à soigner le malade.

Les traitements homéopathiques et l’effet placebo

Depuis plusieurs années, certains médecins, attachés à la médecine conventionnelle et au nom d’un certain scientisme, remettent en cause l’efficacité des traitements homéopathiques. Selon eux, cette médecine ne provoque, au mieux, chez les patients, qu’un effet placebo. Pourtant, la médecine homéopathique est attachée à des principes scientifiques établis il y a plus de 200 ans par un médecin allemand nommé Samuel Hahnemann.

Les médicaments de cette médecine alternative reposent sur le principe de similitude. Cela signifie que le patient est soigné par une substance diluée, qui, si elle était administrée à une personne en bonne santé, provoquerait les symptômes de la maladie. Après une forte dilution, le produit perd de sa toxicité et n’est alors soumis à aucune contre-indication, même pour les femmes enceintes.

Des millions de patients, depuis plus de cent ans, attestent de l’efficacité des traitements homéopathiques pour soigner une multitude d’affections. Des études, à l’image de EPI 3, ont d’ailleurs démontré que les bénéfices thérapeutiques de l’homéopathie étaient similaires à ceux de la médecine conventionnelle. Pas d’effet placebo donc.

L’homéopathie soigne le malade et la maladie

Malgré les nombreuses accusations de supercherie auxquelles la médecine homéopathique doit faire face, il n’en demeure pas moins que c’est une médecine fortement attachée au bien-être du patient. La loi d’individualisation est un des piliers des médecins homéopathes. Cette loi repose sur la prise en compte des symptômes du patient mais également sur le patient lui-même. Les individus réagissent différemment aux maladies, et l’homéopathie l’a bien compris.

Le médecin homéopathe, à la différence du médecin traditionnel, a pour vocation de guérir un malade, et non une maladie. Il cherche à déterminer les caractéristiques du patient et ses spécificités face à la maladie. De sorte à trouver le remède adéquat, qui diffère selon plusieurs individus pourtant soumis à des symptômes équivalents.

Les principes d’universalité et d’individualisation sont enseignés aux étudiants en médecine qui choisissent le parcours homéopathie durant leurs années universitaires. Cette doctrine homéopathique est de plus en plus relayée en marge des mouvements scientifiques. À telle point que certaines facultés de médecine, comme celle de Lille, ont fait le choix de ne plus l’enseigner. Pourtant, la demande de médecines plus naturelles grossit en France, qui reste un des plus gros consommateurs d’homéopathie dans le monde.

Par SafeMed

Collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative.