Les no fakemed abusés par des fake news ?

Les médecins et autres académiciens signataires de manifestes contre les thérapeutiques complémentaires (homéopathie, acupuncture, mésothérapie…) s’acharnent sur l’homéopathie. Auraient ils été abusé par des publications dont l’impartialité pose question ?

Les faits :

En 1997, le Lancet, prestigieuse revue scientifique, publie une méta-analyse de Klaus Linde (étude de publications scientifiques) concernant l’homéopathie qui montre que le médicament homéopathique a un effet supérieur au placebo. En 2011, la Suisse, dans la suite d’un référendum auprès de la population, mandate une équipe d’experts (Health Technology Assessment) qui conclue que l’homéopathie est cliniquement efficace, économique et sûre.
Hasard du calendrier, entre 2012 et 2015, une équipe d’experts australiens, le Conseil National de Recherche Médicale et de Santé (NHMRC), étudie un certain nombre de publications de recherche sur l’homéopathie et conclue sur son inefficacité. Depuis, une question posée par le sénat relative aux méthodes employées pour réaliser cette étude montre que celles-ci ont été purement et simplement inventées au fur et à mesure de l’étude, ce qui est rigoureusement interdit d’un point de vue scientifique.
Le NHMRC admet « qu’au moment où ce travail était en cours, il n’existait aucune directive ou norme pertinente approuvée par le NHMRC ou une organisation internationale compétente sur l’élaboration et le contenu des déclarations de preuves ».
Les critères de mesures ont été rédigés plusieurs mois après l’achèvement de la recherche de vue d’ensemble pour la littérature. Le NHMRC a tout simplement inventé des méthodes en cours de route, mais aussi après que les preuves ont été rassemblées et évaluées.
Le NHMRC admet que « cela élimine les garanties essentielles appliquées systématiquement aux processus d’examen scientifique pour s’assurer qu’elles sont menées de manière transparente et éthique ».
De ce fait, et par une manipulation reconnue par le NHMRC, 171 des 176 études incluses ont été récusées, ce qui fait que la conclusion n’a portée que sur 5 études jugées fiables.

Mais ce scandale n’est pas isolé.

En septembre 2018, l’académie des sciences européenne rend un verdict similaire en se basant sur les mêmes méthodologies que l’Australie. On apprend ensuite que certains de ces membres influant et réputés ont des liens d’intérêt important avec l’industrie pharmaceutique. Là encore, la méthode est simple, il suffit de sélectionner les dates de publication pour ne retenir que ce qui est à charge. Cette méthodologie est bien sûr condamnable scientifiquement.

Comment des médecins et des académiciens, se disant défenseurs de la « science » ont ils pu être abusés si grossièrement ? Pourquoi n’ont-ils pas colligé toutes les publications concernant l’homéopathie et n’ont-ils gardé que les assertions négatives ?
Ces questions mettent en évidence une volonté de coupe réglée de tout ce qui n’est pas du médicament produit avec une croyance absolue : l’étude randomisée contre placebo est une garantie absolue d’efficacité et d’innocuité pour le patient.

Cela nous pose une dernière question : qui peut avoir un intérêt dans cette polémique ?

Par Antoine Demonceaux

Médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste

Bonjour, je m'appelle Antoine Demonceaux. Je suis médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste depuis plus de 35 ans. Je suis également le Président de l'association Centre Ressource Reims.