Médecine par les preuves, médecine de soins et médecine intégrative

La médecine par les preuves

Si la médecine par les preuves, appelée encore evidence base medicine (EBM), reste un fondement de la médecine moderne, son approche par organe ne correspond plus à la vision globale que nous avons de l’être humain.
Si nous en voyons les résultats thérapeutiques dans les maladies vitales, nous observons également les dégâts collatéraux : mésusage, sur-prescription, toxicité patente qui défraient la chronique. De cela, les détracteurs d’une médecine plus globale, moins toxique, parfois utilisée seule quand les indications le permettent ou en complément des médicaments conventionnels, n’en parlent pas. A qui profite ce silence ?
Pourquoi a-t-on élargi le champ des diagnostics en psychiatrie au profit des psychotropes et au dépend de la psychothérapie. Tout simplement parce que celle ci ne rentre pas dans les fameuses études cliniques contre ce fauteur de troubles qu’est le placebo.

La médecine de soins

La médecine de soins n’attend pas forcément les preuves pour agir, il lui faut des résultats. La demande du patient passe par une utilisation de tout ce dont le médecin dispose, qui a fait la preuve de sa non toxicité, pour l’aider. L’efficacité passe par le résultat.

La médecine intégrative

La médecine intégrative quant à elle, apparue dans les années 1990 aux Etats-Unis, réunit plusieurs approches médicales complémentaires dans la prise en charge du malade. Ces approches, qui incluent la psychothérapie, l’homéopathie, la médecine chinoise, l’ostéopathie ou les thérapies cognitives et comportementales, sont actuellement en étude dans de nombreux pays. Des études montrent leur intérêt dans les soins de support cancérologiques avec une incidence non négligeable sur les chances de survie.

 

  • Médecine intégrative et recherche systémique sur les effets thérapeutiques : Enjeux de l’émergence d’un nouveau modèle pour les soins primaires(Iris R. Bell et coll. Arch. Intern. Medicine /Vol. 162, Jan 28, 2002 American Medical Association, pp.133-140, la « bible » des internistes)
  • Stéphanie Träger , « Place des pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique dans l’organisation médicale », Sciences sociales et santé, 2015/4 (Vol. 33), p. 99-104. DOI : 10.1684/sss.2015.0406. [lire en ligne [archive]]
  • Complementary and Alternative Medicine: Current State in Oncology Care; David S. Rosenthal2, MD, and Elizabeth Dean-Clower, MD, MPH; 2006 Educational Book; American Society of Clinical Oncology.
  • Complementary and Integrative Medicine in Cancer Care and Prevention; Marc S. Micozzi3; Springer Publishing; 2006; (ISBN 0826103057)
  • The Practice of Intergrative Medicine; Michael H. Cohen, Mary Ruggie4, Marc S. Micozzi; Springer Publishing; 2006; (ISBN 0826103073)
  • Complementary medicine in clinical practice : integrative practice in American healthcare; David Rakel et Nancy Faass; Sudbury : Jones and Bartlett, 2006; (ISBN 9780763730659)
  • Legal Issues in Integrative Medicine- a guide for clinicians, hospitals, and patients; Michael H. Cohen; NAF Publications; 2005; (ISBN 0976253704)

 

Par Antoine Demonceaux

Médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste

Bonjour, je m'appelle Antoine Demonceaux. Je suis médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste depuis plus de 35 ans. Je suis également le Président de l'association Centre Ressource Reims.