Le médicament : 10 000 morts par an !

Si les médicaments utilisés tous les jours par la médecine par les preuves sauvent de très nombreuses vies, ils en abrègent également 10 000 par an, souvent par mésusage : trop de prescriptions, des traitements mal suivis, des interactions médicamenteuses non prises en compte, des personnes âgées en surmédicalisation.

La médecine d’organe, qui consiste à soigner un symptôme par un médicament, autorise souvent des abus. Or dans un moment où le coût de la santé prend toute son importance, les quelques 130 000 hospitalisations par an relatives aux médicaments font réfléchir.

Les thérapeutiques complémentaires, prises en compte dans la médecine intégrative, permettent un moindre recours aux médicaments. Bien entendu, cela ne fait pas le jeu de l’industrie pharmaceutique et de ceux qui en sont le relai.

Que dire des médicaments détournés (avec complaisance) de leur indication première comme le Médiator, ou de l’abus inconsidéré des statines aujourd’hui considérées comme potentiellement toxiques et dont l’usage logique pour les personnes à risque a été étendu à l’ensemble de la population. ? Que penser de la toxicomanie légale entretenue par la prescription massive de psychotropes pour lesquels les études récentes les accusent d’être pourvoyeurs de maladies neurodégénératives que nous soignons à coup de médicaments « mémoire » réputés inefficaces ? La liste est longue…

Les chevaliers blancs défenseurs de la médecine par les preuves oublient un peu vite que les patients attendent de nous de l’efficacité, mais aussi et surtout un « primum non nocere (en premier ne pas nuire) » que nous avons juré d’appliquer !

Par Antoine Demonceaux

Médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste

Bonjour, je m'appelle Antoine Demonceaux. Je suis médecin généraliste, homéopathe et psychanalyste depuis plus de 35 ans. Je suis également le Président de l'association Centre Ressource Reims.